Réponse : Dans la pensée musulmane, l’établissement des lois et des règles de la charia se fait par le Dieu Tout-Puissant sur la base des intérêts et des inconvénients au niveau individuelles et au niveau des communautés humaines, tout en s'appuyant sur le motif que s’il existe un intérêt nécessaire à gagner pour l'homme, on le désigne par une règle obligatoire et s'il y a un inconvénient, nécessaire à éviter par l'homme, on le désigne comme une règle d'interdiction. Les juristes appellent ce genre de règles comme primaires ou primordiales. Or, si des conditions et des cas particuliers (comme l'urgence, le harcèlement, la perte etc.) empêchent l'homme de pratiquer les règles primaires, le juriste établit une autre règle qu'on nomme comme la règle secondaire. Par exemple, manger la viande des bêtes mortes est interdit selon la règle primaire, mais dans des situations d'urgence (règles secondaire), il est permis. Donc, les règles primaires et secondaires se fixent selon les critères de l'intérêt et de l'inconvénient constants qui sont désignés par la religion. Par contre, les décisions de l'état ou celle du Guide suprême, prises selon les intérêts pour gouverner la société, sont soumises aux conditions de la communauté et l’intérêt de cette dernière, qui sont souvent non constantes et liés aux conditions de temps et de lieu, et ainsi sujettes au changement. Dans les lois de l’état, le critère c’est l’intérêt de la société.
Les points de vue politique et éthique de l'Imam Khomeini