1. L’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) a nommé plus de quatre mille fois le nom de l’Amérique ; il faudra donc réaliser une étude exhaustive de ces mentions pour découvrir son avis sur ce pays.
De nombreuses mentions de l’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) à propos de l’Amérique avant le début du mouvement n’étaient manifestement pas liées à des motifs politiques. Mais lorsqu’il est devenu clair durant la journée du 2 Azar 1341 (Hégire solaire/ 23 novembre 1962 de l’ère chrétienne) que la décision d’appliquer la loi dite «de capitulation» planifiée par l'administration Américaines pour l’Iran avait été prise, l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) s’est efforcé en chaque occasion d’éveiller les esprits par rapport à ce sujet, et c’est son opposition envers cette loi qui a abouti à son exil en Turquie. Durant cette période, l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) a perçu le point suivant concernant l’Amérique, à savoir que le visage de sa politique étrangère vis-à-vis des peuples du tiers monde était teintée de mépris et qu’elle s’autorisait toute sorte de sauvagerie à leur encontre. Durant le mouvement islamique d'Iran cette question est devenue encore plus évidente et aussi après la Révolution, où l’empreinte des pas américains a été remarquée dans la plupart des troubles surgissant à l’intérieur du pays. De la même manière l’expansion progressive des Américains dans d’autres pays musulmans était quelque chose de totalement indéniable, et cet empiètement était visible en Iraq, en Afghanistan, en Libye, en Egypte et en Syrie ; c’est pourquoi l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) a attribué à l’Amérique l’épithète de Grand Satan.
2. Bien que l’exil de l’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) en Turquie et en Iraq ait été le fruit de son opposition à ladite loi «de capitulation», il n’en demeure pas moins que seuls deux pays avaient été exclus par l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) des relations internationales avant la rupture des relations de l’Amérique avec l’Iran. L’un d’entre eux est Israël qui de par sa nature expansionniste et agressive, n’avait aucune légitimité dans le système de pensée de l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret). Le deuxième était le régime apartheid de l’Afrique du sud qui lui aussi était un régime raciste et discriminatoire. Mais lorsque les partisans de Monsieur Mandela ont remporté la victoire et que le régime raciste a été remplacé par le nouveau régime, l’Iran a été parmi les premiers pays à avoir rétabli les relations avec l’Afrique du sud. Par conséquent les relations avec l’Amérique n’étaient pas dès le départ et en soi illicite contrairement à la relation avec Israël, car selon la position de l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret), bien que l’Amérique ait adopté dès le départ un comportement satanique dans sa politique étrangère, au point de vue des bases juridiques elle ne rencontrait pas de problème de légitimité.
3. Malgré les sévères critiques de l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) à l’encontre des Etats Unis, son intention n’était pas de rompre les relations avec eux. Mais la plus grave erreur commise par les Américains c’était de n’avoir pas recherché une interaction constructive avec l’Iran, d’avoir eu l’intention de pousser de manière indirecte à la subversion, et d’avoir commencé le boycott économique. Et après la conquête totale de l'Ambassade Américaine comme nid d’espionnage par les étudiants, la connexion politique officielle a été complètement coupée. Et l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) a spontanément accueilli le boycott économique de l’Amérique contre l’Iran, comme étant une passerelle vers l’autonomie et la confiance en soi.
4. Même si l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) pouvait identifier les rouages dela politique étrangère américaine avec facilité et rapidité, il soutenait que les Etats Unis n’étaient pas en mesure d’établir avec les pays moins développés sa politique fondée sur le respect réciproque. Il comparait la relation à l’Amérique à une relation de loup à brebis, et espérait un changement de cap beaucoup plus positif dans les relations internationales. Ses dévoués ne pensaient pas que le regard qu’il avait vis-à-vis de l’Amérique était identique à celui qu’il avait sur le régime usurpateur de Quds et sur celui de l’Afrique du sud. Il a mentionné comme le rapporte les phrases ci-dessous que le chemin de la relation était soumis à des conditions : « Nous avec l’Amérique nous ne créerons pas de relation à moins qu’elle ne devienne humaine, qu’elle renonce à l’oppression, qu’elle ne vienne pas de l’autre côté du monde au Liban et qu’elle n’étende pas son bras du côté du Golfe Persique… » (Sahife-ye Emâm, vol19, p95)
Le fait d’exprimer de telles formules démontre que l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) a senti que l’Amérique avait pour certaines raisons besoin de reprendre des relations avec l’Iran, et qu’il fallait lui dire avec des formules de communication que toutes ses actions passées ne seront pas oubliées, que la relation devait être établie à partir d’une position de respect, et qu’elle ne devait pas considérer l’absence de relation permanente comme un principe de fait.
5. Pour l’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) la politique étrangère devait avoir comme base la création et le renforcement des relations avec toutes les nations et de son point de vue l’absence de relation dans certains cas devait rester quelque chose d’exceptionnel, même avec l’Union Soviétique d’autrefois dont le système politique était hostile à la religion et cela de manière parfois même pire que les propres positions américaines sur certains sujets, avec qui il n’a pas rompu les liens tout en gardant le contenu de la devise « ni Est ni Ouest ». Et le message qu’il a envoyé dans l’année 1367 (Hégire solaire/ 1988 de l’ère chrétienne) en qualité de cadeau du nouvel an chrétien pour monsieur Gorbatchev, et qui était un message fondé sur des principes de jurisprudence religieuse, était une invitation aux valeurs. Par conséquent pour l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) le principe d’absence de communication ne devait pas être pris pour une affaire permanente.
6. La pensée politique a des bases et des fondements relativement fermes, mais les avis politiques appropriés aux différentes conditions et situations peuvent changer. L'un des principes constants de la pensée politique de l’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) c'était la négation d’hégémonie et d’oppression, et celui-ci a été introduit à l’identique dans la loi constitutionnelle. Par conséquent il faut rejeter cette domination qui est exercée du côté américain et du côté d’autres puissances majeures. De même, un autre des principes fermes de la pensée de l’Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret) c’est l’amitié et le lien avec les différentes nations. C’est pourquoi l’établissement d’une relation avec l’Amérique ne doit pas être soumis à l’acceptation de sa domination, et il n’est pas non plus blâmable qu’il y ait dans la direction d’un autre fondement de sa pensée, un bien-fondé à cette relation. En ces circonstances il semble que l’absence temporaire de relation (Bien qu’un peu longue) avec l’Amérique dans le sens de l’autonomie et de la confiance en soi et aussi la rectification du comportement des Américains faisaient partie de ses opinions politiques, et puisque l’autonomie et la confiance en soi ont été instaurés dans la culture politique de la République islamique, désormais l’effort pour obtenir ce qui est déjà acquis à savoir l’autonomie et la confiance en soi est devenu inutile. Donc, il reste la rectification du comportement Américain au sujet de ses politiques oppressives ; et si un tel ajustement est possible avec la prolongation de la même situation, il est préférable que la relation ne soit pas établie. Cependant si les preuves montrent que les négociations y compris face à face produisent une interaction constructive et qu’une telle rectification aura lieu, alors selon les opinions politiques de l’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) même les négociations directes pour définir une relation raisonnable avec l’Amérique sont possibles.
7. Il semble que de disposer d’un appareil diplomatique pour établir une relation raisonnable ait aussi été l’une de ses préoccupations. C’est pourquoi étant donné la jeunesse de l’appareil diplomatique, son besoin d’obtenir l’expérience nécessaire à la position d’autorité qui lui permettra de passer avec puissance dans les sujets très compliqués à une interaction efficace, son besoin d’obtenir des possibilités abondantes et efficaces de propagande, et son besoin d’acquérir des positions qui ne produisent pas l’effet inverse, l’Imam Khomeini (Que DIEU sanctifie son noble secret) a choisi à ce moment-là l’absence préférable de relation, afin d’éviter l’infiltration de l’Amérique dans l’appareil diplomatique de la République islamique. Mais lorsque l’ensemble de l’appareil diplomatique de l’Iran a acquis l’expérience suffisante et des potentialités convenables à l’égard de la compréhension et de la conception politique et a appris le langage diplomatique pour disposer d’une force redoutable avec un impact réel dans les relations internationales, désormais la création d’une relation sous contrôle de toutes ces exigences ne devenait plus contraire à la pensée de l'Imam (Que DIEU sanctifie son noble secret). Naturellement à condition que la somme algébrique d’une telle interaction soit compatible avec les principes protecteurs exprimés dans la loi constitutionnelle.
La relation de L'Imam Khomeini et les autres