L’émigration de l’Imam Khomeiny de l’Irak à Paris

L’émigration de l’Imam Khomeiny de l’Irak à Paris

L’émigration de l’Imam Khomeiny de l’Irak à Paris, une référence dans l’histoire de la révolution islamique.

L’émigration de l’imam Khomeiny de l’Irak à paris, point de départ de la révolution islamique et de la chute du régime Pahlavi.

Le régime Pahlavi s’imaginait que le mouvement de la révolution allait s’affaiblir avec le départ de l’imam Khomeiny (paix à son âme) pour la France. Cependant, l’émigration de l’imam Khomeiny en république française et l’influence particulier de l’environnement français, avait plutôt permis à la révolution de l’année 1978 d’avancer rapidement.

Les facteurs découlant de l’émigration de l’imam Khomeiny à Paris qui ont influencé dans la chute du régime pahlavi.

1.      Le rôle de la communication :

L’imam Khomeiny après son arrivée sur le territoire français et en dépit des efforts dans un premier temps de la république française afin d’empêcher ses activités politiques, avait pu profiter de l’environnement propice pour exercer ses activités politiques et faire une propagande efficace.

Les différentes interviews avec les journalistes et les agents de presses internationaux, l’insertion du texte de ses discours et des informations sur le mouvement dans les presses et la diffusion sur les télévisions françaises et des autres pays européens d’une partie de ces discours et de ces informations, avaient offert une occasion en or et exceptionnelle à l’imam pour expliquer et propager les objectifs et la stratégie du mouvement islamique iranien et avaient favorisé la mondialisation du mouvement ainsi que la dénonciation de la nature inhumaine du régime pahlavi et l’égocentrisme de Mohammad Riza pahlavi.

La facilitation et la rapidité dans l’envoi des courriers, des annonces et des informations en Iran, à leurs tours avaient influencé considérablement dans la mobilisation de la population contre le régime Pahlavi. L’imam Khomeiny à diverses occasions envoyait des messages publics ou privés à certaines forces (comme le personnel de l’armée, de la police et de la gendarmerie) et pendant le mois de Muharram il écrivait aussi aux forces religieuses et populaires. Ces messages se propageaient dans le pays en très peu de temps. Beaucoup de ces messages étaient transmis aux combattants par appel téléphonique depuis la France.

En plus de l’utilisation des medias de masse et des appels téléphoniques, la communication normale, les visites et les entretiens se faisaient également sans contrôle et sans obstacle. Le séjour à paris offrait la possibilité aux combattants et à l’imam Khomeiny de se rencontrer facilement puis de discuter face à face et côte à côte des affaires de la révolution.

Ainsi, Avec le temps et l’espace favorables, et avec la fourniture des outils pour les activités politiques, Neauphle-le-Château s’était transformé en un centre de communication et de rencontre avec l’imam Khomeiny et de prise de décision contre le régime Pahlavi.

2.       Un espace favorable pour les activités politiques :

L’imam Khomeiny et ses alliés à paris, s’étaient retrouvé face à un climat politique très différent de celui de Najaf. Ça faisait déjà des années que les parties et les groupes politiques iraniens comme le groupe des islamistes exerçaient déjà en Europe (entres autres en France) et aux Etats unis. Une partie de cette force qui était concentré dans les associations islamiques des étudiants iraniens à l’étranger, avaient utilisé leur expérience pour développer les activités anti-régime sous la supervision et l’orientation de l’imam Khomeiny (paix à son âme). La tenue des discours, la publication des photos de l’imam Khomeiny et la composition des slogans anti-régime, faisaient partir des activités de ces groupes de personnes.

Parmi les autres activités des révolutionnaires en France, il y’avait la publication et la distribution des livres et des dépliants qui reflétaient et expliquaient les positions et les pensées de l’imam Khomeiny (paix à son âme).

3.       Le regroupement des opposants du régime pahlavi à Paris :

En France, les forces opposantes au régime de Shah pouvaient en toute liberté et avec la plus grande facilité se rassembler, manifester, marcher et…etc. L’imam Khomeiny insistait sur trois points en tant que principes fondamentaux de la révolution et il avait fait de ces principes l’axe et le pivot des activités révolutionnaires des différents groupes. Ces principes sont : 1- Contrer la domination de la dynastie pahlavi, 2- Ecarter le régime autocratique pour toujours, 3- Préparer les conditions pour stabilisation du gouvernement de la république islamique.

En plus des différents spectres religieux, certains groupes non religieux tels que les membres du front national iranien et les confédérations mondiales des étudiants iraniens en étranger, avaient également approuvé ces principes. Et sur la base de ces principes, ils menaient un combat main dans la main contre le régime pahlavi.

4.       Le lien plus renforcé avec le mouvement des étudiants.

Parmi les messages de l’imam Khomeiny, cent vingt-huit s’adressaient aux étudiants iraniens qui se trouvaient sur le territoire et à l’étranger. Plus de quatre-vingt pourcent de ces messages dates des années 1977 et 1978. En fait, le mouvement des étudiants qui en un sens avait pris sur lui la charge de représenter la crise de la structure sociale, d’un côté était devenu méfiant face aux réalisations des civilisations européennes pour leurs soutiens au régime de Shah et de l’autre côté, il n’était non plus satisfait des systèmes socialistes et communistes, surtout des marxistes iraniens qui leur avaient laissé un mauvais souvenir. Raison pour laquelle, il était pris dans un espace à deux pôles (politique et idéologique) et cherchait une alternative pour remplacer ces deux et cette alternative était le retour à la structure islamique qui était la base même du combat de l’imam Khomeiny (paix à son âme).

Aussi, après l’arrivée de l’imam Khomeiny en France, le premier groupe qui était allés vers lui pour lui souhaiter la bienvenue et le rencontrer, était celui des étudiants.

5.       La rencontre avec les personnalités nationales et internationales.

Après que l’imam s’était installé à paris, certaines personnalités politiques et religieuses iranienne et aussi des représentants politiques et des personnalités de la scène internationale, étaient venues le voir pour discuter avec lui. Le pivot de ses échanges avec les personnalités militantes, était basé sur la consultation pour faire avancer la révolution. Mais la plupart des personnalités étrangères venaient voir l’imam pour avoir une information précise sur ses points de vue et ses positions. Cette situation à son tour avait favorisé la vulgarisation des visions et des positions de l’imam Khomeiny (paix à son âme) surtout dans le domaine de la lutte contre le régime pahlavi et c’était ainsi que les combats révolutionnaires de la population iranienne avaient eu une ampleur mondiale.

Parmi les illustres personnalités qui étaient venues voir l’imam, nous pouvons citer entres autres des personnalités suivantes : Les représentants de la république française ainsi que Cody Clarke (ancien procureur général des Etats unis), Richard Falk (professeur à l'université de Princeton), Dan Lewis (représentant des organisations religieuses des États-Unis), Richard Catem (expert des affaires iraniennes et professeur de sciences politiques à l'université de Saint-Pétersbourg), Mohammad Hassanin Hickl (écrivain arabe), un des ministre du cabinet de Zia-ul-Haq (le Premier ministre pakistanais) dans le but de jouer les médiateurs entre l’imam et Shah, Russell Kear (membre de la chambre des représentants des Royaume-Uni), le représentant de Yaser Arafat, David Ruston (membre du comité sénatorial), Mahdi Ghader (représentant du président irakien Ahmed Hasan Al-Bakr), Mohsen Salim (président du comité exécutif de l'Union des forces libanaises), Farooq Qadamoi (chef du département politique de l'Organisation de libération de la Palestine) et de dizaine autres personnalités iraniennes et étrangères comme les journalistes, qui étaient venus voir l’imam dans un cadre personnel. Ces entretiens avaient permis à ce que les visions et les positions de l’imam se propagent de plus en plus.

6.       La formation du conseil révolutionnaire :

Un autre fruit de l’émigration de l’imam Khomeiny à paris, fut la préparation du terrain pour la planification et l’élaboration du calendrier du futur gouvernement et cela avait commencé par la création du conseil révolutionnaire.

Le conseil révolutionnaire avait été formé par ordre de l’imam Khomeiny alors qu’il était encore à Paris. Le feu Shahid Mutahary par ordre de l’imam, s’était entretenu avec des personnes choisies pour former ce conseil dans son domicile à Téhéran. Il les avait invités à devenir membres et à servir dans ce conseil.  

La formation du conseil révolutionnaire avait pour mission de contester et désavouer les gouvernements de l’époque, surtout que les officiers militaires, disciplinaires et les diplomates étrangers se concertaient constamment avec lui. Cela était automatiquement devenu la mission de ce conseil. Par exemple, quand Shapour Bakhtia voulait se rendre à paris pour rencontrer l’imam, il avait d’abord exposé la situation au conseil révolutionnaire. Le conseil ouvertement à travers la formation de plusieurs comités, orientait les affaires de la révolution et il avait surtout donné un grand coup d’accélération à la réalisation des objectifs et des ordonnances de l’imam Khomeiny (paix à son âme) à travers l’orientation des grèves des ouvriers de l’industrie pétrolière au sein des comités de carburants et de grèves.

Conclusion :

La volonté du régime pahlavi d’exiler l’imam Khomeiny à paris, fut la boucle qui était venue compléter la chaine des erreurs passées de ce régime. Le but de Reza Shah et des autres autorités du régime d’exiler l’imam Khomeiny à paris, était fondé sur cette hypothèse que, comme la république Française était un pays européens chrétien et se trouve très loin de l’Iran, la distance allait rompre la communication entre l’imam et les iraniens et par conséquence le mouvement allait s’éteindre progressivement. Cependant, contrairement à l’imagination du régime pahlavi, le mouvement de la révolution iranienne s’était mondialisé et la communication entre l’imam Khomeiny et l’Iran était plus facile.

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