Selon un rapport de l'agence de presse, citant Euronews, dans une déclaration conjointe publiée par les deux dirigeants après leur rencontre à Washington, Trump et le prince héritier saoudien ont évoqué une « voie claire » pour la création d'un État palestinien. Cependant, des responsables israéliens ont interprété ces propos comme non contraignants.
Le prince héritier saoudien a également déclaré que toute force internationale établie pour stabiliser et garantir l'avenir de Gaza ne devrait inclure aucune force de pays arabes ou musulmans. Selon lui, des soldats musulmans ne combattraient pas le Hamas et ne désarmeraient pas le groupe.
Le site d'information israélien Ynet a soulevé la question suivante : en l'absence de forces de pays musulmans, qui participera à la formation de cette coalition militaire ? Ce média a émis l'hypothèse que soit une telle force internationale ne verrait jamais le jour, soit elle n'apparaîtrait que dans un cadre limité et impuissant, similaire aux forces de maintien de la paix de l'ONU au Liban.
Ainsi, les acteurs les plus susceptibles d'affronter le Hamas seraient ceux qui le combattent déjà actuellement : Israël et, dans une moindre mesure, l'Autorité palestinienne.
Au cours de cette rencontre, qui a coïncidé avec l'expression de l'intérêt de Trump pour la vente de chasseurs F-35 à l'Arabie saoudite, les deux dirigeants ont également discuté de l'éventualité que Ryad adhère aux Accords d'Abraham et normalise ses relations avec Israël.
Mohammed ben Salmane a déclaré que le royaume était disposé à rejoindre les Accords d'Abraham, mais qu'il « souhaite que la voie vers la création d'un État palestinien soit garantie ». Il a souligné son soutien à la solution à deux États et à la paix pour les deux parties, les Israéliens et les Palestiniens.
Trump a également fait l'éloge du prince héritier saoudien, affirmant : « Je suis fier des nombreuses choses qu'il a accomplies. Ce qu'il a fait dans le domaine des droits de l'homme est extraordinaire. »
Mohammed ben Salmane a également fait l'éloge du rôle de Trump dans la « paix mondiale » lors d'une discussion avec des journalistes, déclarant que les investissements de l'Arabie saoudite aux États-Unis, précédemment estimés à 600 milliards de dollars, atteindront 1 000 milliards de dollars.
À l'issue de cette rencontre, Trump a confirmé que l'Arabie saoudite recevrait des chasseurs F-35, similaires à ceux fournis à Israël, qualifiant le royaume de « grand allié, comme Israël ». Trump a ajouté qu'Israël serait « très heureux » de cet accord.
Cependant, la vente de ces chasseurs à l'Arabie saoudite suscite de vives inquiétudes en Israël, car elle compromet sa supériorité militaire qualitative de longue date dans la région.
L'un des objectifs de la visite du prince héritier saoudien à Washington était de finaliser les garanties de sécurité américaines, et Trump a annoncé que les deux pays étaient parvenus à un accord de défense. La Maison Blanche a également déclaré dans un communiqué que le président américain avait approuvé la vente d'environ 300 chars américains à l'Arabie saoudite.