La fondation pour la compilation et la publication des œuvres de l’imam Khomeini (ra), qui est l’un des héritages culturels de l’imam Khomeini (ra), a essayé au cours des dernières années, aux côtés des institutions et centres culturels ainsi que des médias engagés de créer un lien profond entre les gens, surtout la jeune génération et les œuvres de l’imam Khomeini (ra). En compilant et en publiant des centaines de milliers d’exemplaires des œuvres de l’imam et en menant diverses autres activités, elle a pris des mesures efficaces pour objectiver la présence efficace des directives, du comportement et du caractère de l’imam dans la société islamique à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
La réponse de l’imam Khomeini (ra) à la lettre :
Son éminence Sayyd Ahmad Khomeini (ra)
(en ce qui concerne la compilation et la publication des documents en rapport avec l’imam Khomeini),
Par Dieu, le Très-Haut
Mon cher fils, Ahmad, — que Dieu te protège-
compte tenu du fait que grâce à Dieu, tu es un expert des questions politiques et sociales et que tu as été et continues d’être à mes côtés dans tous les hauts et bas et diriges avec sincérité et intégrité mes affaires politiques et sociales, je vous choisis pour diriger la compilation et la publication de toutes les affaires me concernant, dont la plupart est parfois source de conflits, de différends et de mauvaises interprétations dans les médias. Je demande à Dieu, tout puissant et Omniprésent, de vous assister dans cette mission. J’espère que vous accomplirez cette tâche avec précision et dans un prompt délai.
Par Dieu, le Tout-puissant,
8 septembre,
Ruhullah Al-Musavi, Al-Khomeini,
L’imam Khomeini (ra) a émis le décret ci-dessus suite à la lettre de son éminence Sayyd Ahmad Khomeini sur la nécessité de préserver et de publier les œuvres de l’imam.
Le contenu de la lettre était comme suit :
La lettre de son éminence Sayyd Ahmad Khomeini adressée à son éminence l’imam Khomeini (ra),
Par Dieu,
Mon très cher père, je vous salue.
- L’une des questions les plus importantes qui se posera après le décès de son éminence et qui entrainera des prises de position des enfants de la révolution, des personnes diverses, des chercheurs et éventuellement des différends est la compréhension différente qu’ils auront du même texte, et par-delà, des textes publiés de son éminence et ce qu’on appelle les documents politiques, etc., des audios et films ainsi que des textes écrits par Son Altesse qui n’ont pas été publiés et sont à notre possession. Vous savez mieux que quiconque que pour diverses raisons, parfois vous-même, parfois moi personnellement, ou des responsables, et même des gens ordinaires, ont souvent suggéré de supprimer une ou plusieurs parties de votre discours, de modifier ou d’ajouter une ou plusieurs phrases sur les affiches et les annonces et que vous refusiez parfois, et parfois après réflexion, vous ordonnez la suppression, la modification ou l’ajout à la guise de quelque chose, ce qui est souvent fait. Maintenant, si un jour une telle décision vient à être prise, ce qui sera certainement le cas, et que des textes et des annonces ou autre chose soient publiés avec la voix et l’écriture de Son Altesse, sans aucun doute, le manuscrit ou le texte original, ou l’audio et le film original sera considéré comme la source intouchable et ce qui aura été ajouté ou réduit, même si cela est très important, sera simplement soit laissé de côté soit laisser dans l’ombre du manuscrit ou du texte original. Et ceci fait partie des questions auxquelles il faut sérieusement réfléchir.
- Une autre question à laquelle il est bon que Votre Altesse réfléchisse est que ce qui a été publié au nom de Votre Altesse dans les journaux, les audios, les vidéos ou films et même dans les bulletins, n’est pas identique. Parfois, on constate que pour des raisons politiques ou non politiques ou par erreur une ou des phrases d’une annonce ou d’un discours qui ont été apportées dans un journal ou un magazine, n’apparaissent pas dans un autre. Lequel devrait être considéré comme original, le journal qui contient cette ou ces phrases ou le journal qui n’en contient pas ? Évidemment, ce doute est là où il n’est pas possible de mettre la main sur les audios et les manuscrits originaux de Son Altesse et ces cas sont nombreux, car à plusieurs reprises, les confrères et moi-même avions écrit les discours de Son Altesse et les avions remis à la presse et à d’autres médias après votre approbation. Qui doit déterminer si cette ou ces phrases viennent de Son Altesse ou non ? Il est clair que parfois la modification ou la suppression ou encore l’ajout d’un mot modifie généralement le sens d’une phrase.
- Une autre question est celle de déterminer le sort des lettres, des écrits, des messages, des films, des bandes et de vos poèmes qui n’ont pas encore été publiés et qui sont archivés dans les bureaux.
- Il y a des dossiers sur Son Altesse constitués par le Savak (qui se trouvent maintenant entre les mains du ministère des renseignements) et j’en ai un exemplaire. Il est nécessaire que je porte à la connaissance de Son Altesse que les dossiers sur Son Altesse constitués par les services de sécurité du shah à Téhéran font à eux seuls 48 volumes dont chaque volume compte environ cinq cents pages et que la publication sans aucun doute lèvera le voile sur un bon nombre de questions. C’est tout à fait que cela constitue le plus précieux des documents et des archives de la révolution islamique.
- Les livres et les écrits purement scientifiques ou moraux sont parmi les livres les plus précieux qui peuvent être à la base de la révolution jurisprudentielle, morale, philosophique, gnostique et méthodologique.
- L’exploitation, la recherche, l’étude et aussi la publication des documents, des lettres et des bulletins qui ont été envoyés au nom de Son Altesse ou du bureau avant et après la révolution et qui sont toujours en possession du bureau. Deux à trois exemples des cas qui m’ont poussé à écrire cette lettre ont été soumis en pièce jointe.
Que Dieu vous assiste et vous protège.
Votre fils : Ahmad Khomeini
(La première quinzaine de septembre 1988)
La création de la fondation ou de l’institut :
Son éminence Hajj Sayyd Ahmad Khomeini sur la base du décret de Son Altesse, imam Khomeini (ra) portant sur le projet qui a été présenté par Mr Mohammad Ali Ansary et Hamid Ansary et qui a été approuvé dans l’ensemble par l’imam Khomeini (ra) et les chefs des trois pouvoirs, a créé une fondation en 1988 avec le nom « Fondation pour la compilation et la publication des œuvres de l’imam Khomeini (ra) », et après le décès de l’imam Khomeini (ra) la direction de cette fondation et du sanctuaire de l’imam par un décret avait été confiée à son éminence Muhammad Ali Ansary.
Le décret était comme suit :
Son éminence, Mr Hajj Mohammad Ali Ansary (que Dieu veille sur vous !)
Compte tenu de votre état de service et de votre expérience de service auprès du guide suprême de la révolution, Le grand Aytollah Khomeini (ra), nous nommons son éminence à la tête de la fondation pour compiler et publier les œuvres de l’imam Khomeini (ra) et de son sanctuaire. Vous avez pour mission de coordonner et d’utiliser toutes les forces pratiques, intellectuelles, culturelles et populaires expérimentées du pays pour fournir les bases nécessaire à la publication des œuvres de valeur et à conception et à la construction du sanctuaire. Si Dieu le veut, toutes les organisations et les forces fidèles et sincères de la révolution coopéreront avec vous tout au long de ce programme et partageront avec vous la grande récompense de se prosterner devant les rites de l’islam et de la réalisation des idéaux sacrés de l’imam. Que Dieu, vous accorde la grâce de servir davantage la révolution islamique.
Que la paix de Dieu soit sur vous !
Was salamou alaikoum
Ahmad Khomeini