"La pression américaine ne marchera pas sur les Iraniens", estime Zarif

"La pression américaine ne marchera pas sur les Iraniens", estime Zarif

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a répondu aux questions de France 24 après avoir rencontré, vendredi, Emmanuel Macron dont il juge bonnes les propositions pour sauver l'accord sur le nucléaire.

De passage à Paris, vendredi 23 août, pour une rencontre avec Emmanuel Macron, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a répondu ensuite aux questions de France 24.

Il a salué les propositions du président français, qui multiplie les contacts avec Téhéran pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien. "Aujourd’hui, nous continuons à avoir des discussions avec Emmanuel Macron", a-t-il affirmé. Selon le ministre, elles évoluent "dans la bonne direction sur comment l’Europe peut appliquer ses propres engagements liés à l’accord sur le nucléaire."

Le dossier iranien constitue un sujet qui sera abordé au sommet du G7, qui débute ce week-end à Biarritz, notamment entre Emmanuel Macron et Donald Trump. Fragilisé par le retrait américain, l'accord, qui avait été paraphé en 2015, avait permis la levée d'une partie des sanctions.

"Nous sommes déjà en guerre, une guerre économique. La communauté internationale devrait s’opposer à la politique de pression maximale américaine. Elle ne marchera pas sur les Iraniens", a déclaré le chef de la diplomatie iranienne à France 24.

"Les Iraniens ne négocient pas sous la menace"

Téhéran menace de se retirer à son tour si l'Europe ne parvient pas à sauver l'accord. "L’Iran a le droit de prendre des mesures. Ces mesures sont réversibles en quelques heures, pas en quelques jours, cela dépend des engagements que prendront les Européens", a affirmé le chef de la diplomatie iranienne.

Le 1er août, Mohammad Javad Zarif a été soumis à des sanctions américaines, dans le cadre de sa politique de "pression maximale". Ces sanctions interviennent après le refus du ministre des Affaires étrangères de se rendre à Washington. "Les Iraniens ne négocient pas sous la menace", a encore affirmé Mohammad Javad Zarif, qui renvoie aux États-Unis la responsabilité d'avoir exacerbé les tensions dans le Golfe Persique.

"La liberté de naviguer est un droit commun. Si les États-Unis stoppent leurs actes de déstabilisation, d’agression et d’ingérence, l’Iran et le reste du Golfe Persique en profiteront", a-t-il précisé.

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