Malgré le fait de n’être qu’une trentaine de personnes au départ de l’avenue des Champs-Élysées qui a vécu une attaque terroriste toute récente, et qui est un symbole national pour la France, un des participants à la marche a expliqué à la presse que leur but était d’inciter à l’émergence d’un mouvement de grande envergure en Europe. Voici ce qu’il a déclaré : « Notre message est clair : L’Islam ne peut être associé ni à ces barbares ni à ces assassins qui tuent au Nom d’Allah. »
Entouré d’une trentaine d’imams venus des quatre coins de France, mais aussi d’Italie, du Portugal et de Belgique, il a appelé la société civile à la mobilisation, les attentats terroristes ayant fait pour rappel des centaines de victimes en Europe ces dernières années et sept mille jeunes européens égarés, soutenus et financés par leurs pays respectifs étant entrés illégalement en Syrie et en Irak, deux pays de l’axe de la résistance qui lutte contre l’arrogance mondiale et l’ordre hégémonique, dans le but de commettre en toute impunité un génocide contre les populations innocentes de la région. »
L’imam de Lisbonne a pour sa part qualifié ce mouvement d’initiative historique pour l’Europe : « Certaines personnes commettent des crimes au nom de l’Islam et nous sommes ici pour dire "Pas en notre nom". Nous ne sommes pas ici pour répéter que l’Islam est une religion de paix car c’est une chose que vous savez déjà. Nous sommes là pour dire que nous cherchons à affirmer ici notre identité réelle, une identité qui se veut également européenne. »
Cette marche a débuté en France où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe avec plus 3,5 millions de membres, et c’est dans ce même pays qu’elle s’achèvera le 14 juillet, jour de la fête nationale.
La délégation d’imams se rendra en autobus dans les différentes villes qui ont été touchées par des attentats à savoir Berlin, Bruxelles, Saint-Etienne-du Rouvray, Toulouse et Nice.