Pour clarifier les propos de l’Imam (paix à son âme), il convient d’observer les points suivants :
- Chaque société, pour gérer ses affaires, stabiliser l’ordre et pour atteindre son objectif, a besoin d’une réglementation. Cette réglementation est organisée et compilée sur la base des besoins et des circonstances. La mise en application de cette réglementation est obligatoire et sa violation est interdite.
- La société islamique n’est pas dispensée de cette règle. Les dirigeants ou ceux qui règnent sur la société doivent compiler les règles, les ratifier et les faire respecter.
- L’islam qui répond aux besoins de la société et la dirige doit impérativement répondre à ce besoin. Aussi bien que cela est clair et évident, une série de règles a été énoncées dans l’islam (le Saint Coran et la sunna). Cependant, la seconde partie des besoins de la société qui change selon les circonstances devrait être élaborée, modulée et appliquée sur la base des principes et des critères généraux par des experts, sous la supervision des hauts jurisconsultes.
- Maintenant, si le système islamique est établi dans notre société et que nous dissociions ces deux catégories de règles ensuite déclarions que la première catégorie est la charia et que son application est impérative, puis pour la seconde catégorie nous prétendions que cela n’est pas la charia, par conséquent son application n’est pas nécessaire, pourrions-nous gérer les affaires de la société ? Pouvons-nous dire que le système islamique est établi, mais pour la gestion de ses affaires on énonce des lois non contraignantes et non religieuses ? Ceci est contraire au but même de la formation d’un gouvernement.
- C’est en considérant ce qui a été susmentionné que l’Imam Khomeini (paix à son âme) et d’autres hauts jurisconsultes ne considèrent pas permis la violation des lois du système islamique comme le Code de la route. Ils ont émis ces décrets dans le souci de gérer la société, de préserver le système et de prévenir des perturbations dans le système. Une autre explication qui pourrait compléter le sujet susmentionné et indiquer avec précision la raison du décret de l’Imam Khomeini (paix à son âme) ainsi que celui d’autres hauts juristes est que, dans le Saint Coran, les récits et l’histoire de la vie du Messager (saw) et des imams (as), la soumission dans les affaires sociales et dans les décrets des dirigeants de l’islam, est jugée nécessaires. Il est écrit dans le Saint Coran :
« Croyant, obéissez à DIEU, obéissez au Prophète et à ceux de vous qui détiennent l’autorité [par le décret divin]… »
La première information qu’on tire de ce verset est la soumission face aux ordonnances de Dieu qui ont été communiquées par le prophète (saw) et la seconde information concerne la soumission face aux recommandations du Messager (saw) et de ses héritiers qui ont été communiquées par eux-mêmes. Par exemple, dans la gestion des affaires, quand le prophète (saw) ordonne à quelqu’un d’aller en guerre ou le nomme comme gouverneur dans une ville, cette personne doit l’obéir. Cependant, si ce gouverneur ou ce commandant émet un décret dans la limite de son champ d’action, est-ce qu’on peut ne pas s’exécuter et dire que ce décret n’est pas légal ? Ou est-ce que ce décret doit aussi être considéré comme légal par l’intermédiaire et par conséquent doit être appliqué et ne doit pas être violé ?
En consultant les décrets de l’Imam Khomeini (paix à son âme) et ceux des autres hauts jurisconsultes sur les affaires du pays et le Code de la route, il apparaît clairement que le but de ces décrets est de préserver l’ordre et la discipline, de gérer la société et de prévenir les préjudices. Particulièrement, concernant la question du code de la route, si à cause de la violation de ce code, quelqu’un provoque des dommages financiers à une autre personne ou lui ôte la vie, il en est responsable et s’il est à l’origine des perturbations dans la société, alors il aura violé les droits de la population et par conséquent, il est coupable.
Les objectifs et les apports de la révolution Islamique