Le directeur de l'Institut du patrimoine de l'Imam Khomeini a lancé un avertissement solennel sur l'écart croissant entre notre société et la vision de l'Imam, particulièrement concernant la condition féminine. "La vague actuelle de contestation féminine n'aurait pas lieu si nous avions fidèlement suivi la voie tracée par l'Imam Khomeini et pleinement respecté les droits des femmes," a-t-il affirmé avec force. "Notre salut réside dans un retour aux principes fondamentaux de la révolution islamique, incarnés dans la pensée de l'Imam. Il faut rappeler que selon sa doctrine, toute législation qui ne trouve pas écho dans la volonté populaire est, par essence, illégitime.
Cette déclaration a été prononcée lors d'une cérémonie à Khomein célébrant l'excellence féminine, où le docteur Ali Komsari a partagé sa vision pour l'avenir : "J'aspire à voir notre société renouer avec une conception authentique du rôle de la femme, en harmonie avec les enseignements de l'Islam et la pensée visionnaire de l'Imam."
Dans une analyse historique pénétrante, il a souligné comment la question de la condition féminine a toujours constitué l'un des enjeux les plus complexes et controversés des sociétés humaines. "Pendant des siècles, les femmes de notre société ont été prisonnières d'une vision binaire, oscillant entre des extrêmes. C'est alors que l'Imam, tel un phare dans la nuit, est venu libérer la femme des chaînes du conservatisme rigide et des dérives du libéralisme, lui restituant sa véritable dignité.
La position de la femme dans notre société actuelle reste encore en deçà de son potentiel véritable", a-t-il poursuivi. "Cette conviction n'est pas un simple slogan politique, mais découle d'une réflexion profonde, ancrée dans notre héritage religieux et chiite. Le chemin vers la réalisation de cet idéal reste long, tant le poids des anciennes dichotomies continue de se faire sentir.
Évoquant l'héritage révolutionnaire, il a rappelé le tournant décisif initié par l'Imam dans l'émancipation féminine : "La révolution a marqué une rupture fondamentale. Aujourd'hui, le mérite académique, la réussite culturelle, artistique ou sportive ne connaissent plus de genre. Nous sommes passés d'une époque où l'on questionnait le droit même des femmes à participer à ces activités, à un débat sur l'équité de leur représentation. C'est l'Imam qui, par sa vision éclairée de juriste et de guide spirituel, a rendu possible cette transformation en établissant les fondements juridiques des droits des femmes.
"La contribution la plus remarquable de l'Imam réside dans sa vision révolutionnaire de la condition féminine", a déclaré Dr Komsari. "Sa pensée sur ce sujet égale, voire transcende, l'importance de la révolution islamique elle-même. En instituant l'anniversaire de la dame Fatima Zahra (sa) comme Journée de la Femme, il a posé un acte fondateur. Lors de ses nombreuses rencontres avec les femmes, l'Imam, alliant sa triple dimension d'érudit religieux, de source d'émulation et de philosophe, établissait un parallèle profond entre le rôle formateur de la femme et celui du Coran. Sa quête de vérité n'était guidée que par la recherche de l'agrément divin et l'expression authentique de ses convictions."
Le président de l'Institut du patrimoine de l'Imam Khomeini a illustré cette vision par un exemple éloquent : "L'Imam traduisait ses convictions en actes concrets. Ainsi, lorsqu'il envoya une délégation porter un message à Gorbatchev en Union soviétique, il fit le choix symbolique d'inclure une femme aux côtés d'un philosophe mojtahed et d'un diplomate. Ce geste était lourd de sens : au cœur même du monde communiste, l'Islam se présentait à travers une délégation où la voix féminine avait toute sa place. Malheureusement, force est de constater qu'aujourd'hui, nous nous sommes écartés de cette vision progressiste, peinant à maintenir l'héritage émancipateur légué par l'Imam."
Déplorant la dérive progressive par rapport aux enseignements de l'Imam, particulièrement concernant les droits des femmes, il a livré une analyse incisive : "Notre vulnérabilité actuelle face aux revendications féminines témoigne de notre éloignement des principes fondamentaux établis par l'Imam Khomeini. Si nous avions fidèlement suivi sa voie et pleinement respecté les droits des femmes, nous ne serions pas aujourd'hui ébranlés par ces contestations. Il est impératif de revenir aux fondements de la révolution islamique, incarnés dans la pensée de l'Imam. Selon sa doctrine, toute législation qui ne s'enracine pas dans la volonté populaire est, par essence, illégitime."
"L'Imam lui-même", a poursuivi le Dr Komsari, "a donné l'exemple le plus éclatant de cet attachement à la légitimité populaire. Même pour l'établissement de la République islamique, qui jouissait pourtant d'un soutien quasi unanime, il a insisté sur la nécessité d'un référendum, malgré les conseils contraires de son entourage. Aux premiers jours de la révolution, face à l'opposition de certains membres du Conseil des Gardiens à la candidature des femmes, il a fermement affirmé non seulement leur droit de vote mais aussi leur droit d'éligibilité. Cet héritage progressiste trouve aujourd'hui un écho dans l'action du gouvernement Pezeshkian, qui mérite d'être salué pour ses efforts en faveur d'une plus grande représentation féminine. Cependant, l'enjeu dépasse la simple question des nominations politiques : c'est dans tous les domaines que nous devons créer les conditions d'une participation pleine et entière des femmes, qui représentent la moitié de notre potentiel intellectuel et social.
En conclusion de son intervention, il a formulé cette vision d'avenir : "Par la grâce divine, guidés par l'héritage spirituel de l'Imam et éclairés par son digne successeur qui incarne aujourd'hui la continuité de sa pensée, nous poursuivrons notre marche vers une société de modération et d'harmonie. Puissions-nous rester fidèles à cette voie lumineuse tracée par l'Imam, qui n'est autre que l'expression pure de la pensée islamique et des Imams infaillibles, et persévérer sans faillir dans cette direction vertueuse.