Des processions funéraires ont été organisées dans plusieurs villes iraniennes pour honorer 300 martyrs non identifiés de la guerre Iran-Irak de 1980 à 1988 sous le régime du dictateur Saddam Hussein, dont les restes ont été récemment retrouvés.
Selon les rapports, les funérailles ont enregistré la plus forte participation dans les grandes villes de Téhéran, Shiraz, Ispahan et Birjand.
L'âge des martyrs non identifiés variait entre 18 et 25 ans, dont 100 ont été honorés dans la capitale iranienne.
Les martyrs ont été inhumés à divers endroits, notamment dans des universités, des séminaires, des locaux d’organisations étatiques et plusieurs parcs publics.
Lors de la procession funéraire à Téhéran, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a salué les sacrifices des jeunes du pays tombés pendant ces huit années de guerre.
« Pour notre honneur et notre dignité, rien ne vaut le martyre. Cependant, Dieu a aussi promis la victoire. Nous devons nous opposer aux sionistes, qui sont sauvages et ne connaissent rien à l'humanité », a déclaré Qalibaf, faisant référence aux agressions de longue date du régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Soutenu par de grands États occidentaux et régionaux, l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein a lancé en 1980 une invasion massive dans le but de s’emparer de la province iranienne riche en ressources du Khouzistan, moins de deux ans après la victoire de la Révolution islamique de 1979.
Avec une armée largement désorganisée, les Iraniens se sont unis sous la direction du défunt fondateur de la République islamique, l’Imam Khomeini, se précipitant sur les fronts pour repousser les forces irakiennes et libérer les territoires occupés.
La guerre s’est terminée en 1988 par un accord de cessez-le-feu, le dictateur irakien n’ayant atteint aucun de ses objectifs et l’Iran n’ayant cédé pas un seul pouce de son territoire.
Au fil des années, la République islamique et l’Irak ont mené de nombreuses opérations de recherche pour retrouver les restes de leurs soldats tombés. Grâce aux technologies modernes, notamment les tests ADN, un grand nombre d’entre eux ont pu être identifiés.