Des responsables étatiques et militaires iraniens, des professeurs de séminaires et d'universités, des représentants de diverses guildes, un groupe de familles de martyrs, ainsi que des ambassadeurs étrangers à Téhéran ont assisté à la cérémonie.
Le décret du Guide suprême, approuvant le mandat du président Pezeshkian, a été lu lors de l'événement par le chef du bureau du Guide.
Dans le décret, l'Ayatollah Khamenei a déclaré : "L'épreuve déterminante de l'élection présidentielle s'est terminée dans le calme et la sobriété dans des conditions difficiles grâce aux efforts du peuple et des responsables, et la personne choisie par la nation est maintenant prête à assumer une grande responsabilité."
Il a également décrit le 14e scrutin présidentiel, qui s'est tenu après le mandat inachevé du président martyr Ebrahim Raeisi, comme "l'un des honneurs de la nation iranienne et un signe de l'établissement d'un système islamique durable qui témoigne de la rationalité et de la sobriété de l'environnement politique du pays."
Le Guide a également exprimé des prières et des vœux pour le succès de Pezeshkian, ajoutant que le vote de la nation et son approbation persisteront tant que le président suivra son approche habituelle sur la voie droite de l'Islam et de la Révolution.
Pezeshkian prêtera serment au parlement mardi.
Le chirurgien cardiaque de 69 ans a recueilli plus de 16 millions de voix contre l'ancien négociateur nucléaire Saeed Jalili, qui a obtenu plus de 13 millions sur plus de 30 millions de votes exprimés, avec un taux de participation d'environ 50 %.
Dans un discours de victoire, Pezeshkian a décrit son triomphe comme le début d'un "nouveau chapitre" pour le pays.
L'élection a été convoquée de manière anticipée après le décès du président iranien Ebrahim Raeisi dans un accident d'hélicoptère en mai.
Dans un discours prononcé lors de l'événement, le Guide a déclaré que la "démocratie en Iran est un mélange de compétition et de santé".
"Cette démocratie qui existe aujourd'hui dans notre pays n'a pas été obtenue à bon marché et facilement, elle est le résultat du soulèvement du peuple contre une situation chaotique et désastreuse qui prévalait dans le passé", a-t-il souligné.
"Dès le premier jour de la victoire de la Révolution islamique [de 1979], le défunt fondateur de la République islamique d'Iran, l'Imam Khomeini, a fermement établi une chose sans précédent dans le pays, à savoir l'implication, la présence et l'influence du peuple dans la gestion du pays."
L'Ayatollah Khamenei a ajouté que la République islamique a été témoin, au cours des 40 dernières années, de dizaines d'élections qui se sont tenues dans une atmosphère saine et compétitive avec la présence motivée du peuple.
Il a également exprimé sa satisfaction quant à la tenue du vote présidentiel, déclarant : "Dieu merci, le peuple a élu un président compétent... Nous devons tous l'aider, lui et son gouvernement, à accomplir de grandes choses."
Par ailleurs, le Guide a conseillé au futur gouvernement et aux futurs responsables de travailler sans relâche et sans attendre de salaire, d'une manière ressemblant au jihad (effort pour la cause de Dieu).
Il a déclaré que les trois branches du gouvernement iranien - exécutif, législatif et judiciaire - ainsi que les forces armées devraient jouer un rôle basé sur leurs devoirs partout où ils sont nécessaires.
L'Ayatollah Khamenei a également affirmé que les questions économiques sont aujourd'hui une priorité, soulignant : "Une mobilité économique calculée, forte et persistante est nécessaire."
"Bien sûr, dans le gouvernement précédent, des travaux précieux ont été réalisés, qui devraient se poursuivre. D'autres travaux devraient également y être ajoutés."
"Dans toutes les élections qui ont eu lieu, la nation iranienne a gagné et nous n'avons pas de perdant," a-t-il déclaré, ajoutant que ceux qui ont soutenu un candidat qui a échoué "font partie de la nation iranienne et sont aussi victorieux."
Le guide a exhorté les responsables à faire tout ce qui est en leur pouvoir au niveau international tout en protégeant la dignité de la nation, cependant, il leur a conseillé de ne pas ignorer "les capacités et les initiatives à l'intérieur du pays."
Il a en outre appelé le pays à adopter une approche "active et efficace" face aux problèmes mondiaux, en particulier régionaux.
La République islamique a des priorités dans ses relations étrangères, dont l'une est ses voisins, a-t-il souligné.
Dans ses remarques, l'Ayatollah Khamenei a également fait référence à la guerre génocidaire d'Israël contre la bande de Gaza, qui a tué 39 324 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé 90 830 autres depuis le 7 octobre 2023.
"La question de la Palestine était autrefois seulement la question des pays musulmans, mais aujourd'hui la question de la Palestine et de Gaza est une question mondiale," a-t-il déclaré.
"Le régime sioniste montre son visage le plus laid en tant que gang criminel," établissant un nouveau record en matière "d'assassinats, de cruauté et d'atrocités," a-t-il poursuivi.
Le Guide a souligné l'échec d'Israël à terrasser et vaincre la résistance malgré l'aide des États-Unis et de certains autres "gouvernements traîtres".
Il a également déclaré que le Congrès américain "s'est couvert de honte" en écoutant un discours du Premier ministre israélien "criminel" Benjamin Netanyahu.
Pezeshkian promet de suivre la voie de la justice
Dans un discours, le président Pezeshkian s'est engagé à ne poursuivre aucune autre voie que celle de la justice.
Il a déclaré que "le retour de la dignité et de l'honneur au pays n'est possible que par l'unité et le respect de la loi".
"Nous devons unir nos forces pour répondre aux problèmes, aux besoins et aux préoccupations du peuple bien-aimé de notre pays", a-t-il ajouté.
"Une société convergente et orientée vers la loi peut voir le renforcement de son administration et de sa société."