La Charte du clergé de l'Imam Khomeini : un texte fondamental à redécouvrir

La Charte du clergé de l'Imam Khomeini : un texte fondamental à redécouvrir

Kamsari : Les religieux ne peuvent se permettre de communiquer avec le peuple depuis une "tour d'ivoire" ! Les institutions religieuses ont échoué dans leur mission de réexaminer la "Charte du clergé et des savants" / L'identité même de l'institution religieuse ne prend tout son sens qu'à travers la présence et la participation active du "peuple" / Notre clergé et nos érudits se doivent d'être sur le terrain, en interaction constante avec la population.

Son Excellence Ali Kamsari, président de l'Institut de compilation et de publication des œuvres de l'Imam Khomeini (paix à son âme), a proposé une approche clé pour renforcer les liens entre le peuple et le clergé. Selon lui, le clergé doit être ancré au cœur du peuple, faire preuve d'une grande ouverture d'esprit et employer le langage du peuple. Le secret de la réussite de l'Imam (paix à son âme) résidait dans sa capacité à s'adresser au peuple dans sa propre langue, à comprendre ses souffrances et à offrir un remède spécifique à ces maux. Pourquoi, en 1979 et dans les années précédant la victoire de la révolution, la société s'est-elle tournée vers l'Imam (paix à son âme) ? Parce que les gens ont perçu que l'Imam avait saisi leur douleur et qu'il proposait une solution adaptée pour y remédier. Le clergé ne peut se permettre de communiquer avec le peuple depuis une tour d'ivoire ; notre clergé doit être présent sur le terrain, en interaction constante avec la population, et maîtriser la langue du peuple, en particulier celle de la jeune génération.

Selon Jamaran, citant Shafaqna, le président de l'Institut de compilation et de publication des œuvres de l'Imam Khomeini (paix à son âme) souligne l'un des aspects cruciaux de la Charte du clergé : la présentation par l'Imam (paix à son âme) de l'image authentique et originale du clergé. C'est précisément dans ce domaine que des difficultés sont rencontrées, les institutions religieuses n'ayant pas su, autant qu'elles l'auraient dû, relire et transmettre efficacement le contenu de cette charte aux jeunes séminaristes. Ce texte fondamental est peut-être négligé.

M. Ali Kamsari, s'exprimant sur la relation entre le clergé et le peuple dans le contexte actuel et les défis rencontrés, a déclaré : Le clergé est, par nature, une institution qui entretient des liens étroits et solides avec la population. L'identité même de cette institution ne prend tout son sens qu'à travers la présence du peuple. En d'autres termes, le secret de la réussite du clergé réside dans son caractère populaire et son interaction avec le peuple. Plus le clergé est capable d'établir des relations avec la population, plus il prospère.

Il a ajouté : Après la victoire de la révolution islamique, en raison des nécessités, un certain nombre de religieux ont assumé des postes et des responsabilités exécutifs. Naturellement, les exigences liées à leurs fonctions et à leurs responsabilités ont réduit leur contact direct avec le peuple. Cependant, tout au long de l'histoire, l'institution du clergé a toujours connu le succès lorsqu'elle a su tisser davantage de liens avec la population.

Il a dit : Maintenant, lorsqu'un savant pieux qui a eu des relations en face à face avec le peuple pendant près de 50 ans et qui a été présent aux côtés de ce peuple dans les bons moments, les chagrins, les joies et les afflictions, quitte ce monde, une vague d'émotions positives se crée parmi le peuple, comme en témoigne la présence enthousiaste et sans précédent du peuple aux funérailles de grands savants et autorités religieuses. Tous ces exemples montrent que plus le clergé est proche du peuple, plus il est prospère.

M. Komsari a mis l'accent sur un point crucial : bien que le clergé soit aujourd'hui aux commandes des affaires exécutives, la perception d'un éloignement entre le peuple et le clergé, due à la performance insatisfaisante de cette classe, est erronée. En réalité, lorsque les gens constatent que le clergé est issu de leurs rangs, ils lui témoignent un profond respect, car notre peuple voue une déférence toute particulière à la religion. Ainsi, si des dommages existent, ils émanent d'une frange de clercs présents dans la sphère de la gestion, dont les actions peuvent être involontairement assimilées à celles de l'ensemble du clergé, suscitant ainsi l'affliction du peuple.

Interrogé sur la prise en compte de la charte du clergé de l'Imam Khomeini par l'institution cléricale jusqu'à présent, il a souligné l'importance de la présentation, dans cette charte, de l'image authentique et originale du clergé par l'Imam Khomeini. C'est précisément dans ce domaine que des difficultés sont rencontrées : les institutions du séminaire n'ont pas su, autant qu'elles l'auraient dû, relire et transmettre efficacement le contenu de cette charte aux jeunes étudiants en théologie. Ce texte, pourtant fondamental, est peut-être négligé, alors même qu'il constitue une véritable charte dont les jeunes séminaristes devraient être imprégnés, non pas de manière superficielle, mais par son intégration dans les programmes éducatifs, de formation et extracurriculaires du séminaire. Quoi qu'il en soit, il est délicat d'évaluer de façon tranchée la réussite ou l'échec du clergé à notre époque, tant cette appréciation est, par nature, relative.

Afin d'améliorer les relations entre le peuple et le clergé, il a suggéré une approche clé : le clergé doit être ancré dans le cœur du peuple, faire preuve d'ouverture d'esprit et employer le langage du peuple. Le secret de la réussite de l'Imam Khomeini (paix à son âme) résidait dans sa capacité à s'adresser au peuple dans sa propre langue, à comprendre ses souffrances et à proposer un remède spécifique à ces maux. Pourquoi, en 1357 (1978) et dans les années précédant la victoire de la révolution, la société s'est-elle tournée vers l'Imam (paix à son âme) ? Parce que les gens ont perçu que l'Imam avait saisi leur douleur et qu'il offrait une solution adaptée pour y remédier. Le clergé ne peut se permettre de communiquer avec le peuple depuis une tour d'ivoire ; notre clergé doit être présent sur le terrain, en interaction constante avec la population, et maîtriser la langue du peuple, en particulier celle de la jeune génération.

Komsari a évoqué les outils dont dispose le clergé pour interagir avec le peuple et a souligné que, bien que le contenu du discours du clergé soit de nature religieuse et ne puisse être modifié sur demande, la langue employée revêt une importance capitale. Dans son interaction avec le public, le clergé doit œuvrer de manière persuasive, un art qui repose sur plusieurs piliers et composantes. Premièrement, il est essentiel de parler le même langage que son auditoire. Deuxièmement, il faut être en mesure de s'identifier à lui. Troisièmement, il convient de ne pas se considérer comme détenteur d'une vérité absolue, mais plutôt de reconnaître la validité du point de vue de l'autre. Enfin, d'autres éléments doivent être pris en compte pour une persuasion efficace.

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