L’assassinat de Mohammad Ali Raja’ï et Mohammad Javad Bahonar, le président et le Premier ministre de la République islamique d’Iran, le 08 sharivar 1360 (30 aout 1981), par les Munafiqun.
Le 07 Tir 1360 (28 juin 1981), un attentat à la bombe avait été perpétré au bureau du parti de la république islamique, tuant plus de 70 partisans de l’imam Khomeini (ra) et de la révolution.
Le comportement de l’imam Khomeini avec les gouvernements après la révolution est le signe d’un soutien accompagné des recommandations et des conseils.
Nous lirons à la suite un extrait du discours de l’imam Khomeini (ra) parmi les membres du cabinet ainsi que ses recommandations et ses conseils concernant les fonctions, les activités du gouvernement et son devoir envers la nation.
Le chef du gouvernement au début de l’islam :
L’imam Khomeini (ra), le 5 Ordibesht 1358 (25 avril 1979), dans un discours devant les autorités de l’armée à Qom avait présenté le style de gouvernance du Messager de Dieu (saw) et du prince des croyants comme suit :
« Il n’y a pas de différence entre le chef du gouvernement (président) et les autres membres du gouvernement. Le chef du gouvernement à l’époque du Messager de Dieu (saw) était le prophète lui-même. Le chef du gouvernement à l’époque du prince des croyants (as) s’était présenté devant le juge, et lorsque le juge avait voulu rendre hommage au prince des croyants, celui-ci lui a dit qu’il n’avait pas le droit et qu’ils avaient les mêmes droits devant la loi et le même destin. Un verdict avait été rendu contre lui — contre le prince des croyants — auquel il s’était soumis. Tel est l’islam. L’islam possède une telle liberté et il possède une telle démocratie. Dites-moi où vous avez vu une pareille chose. Où est-ce qu’un chef du gouvernement a comparu devant un juge qu’il a lui-même nommé pour un procès avec un juif et s’est soumis au verdict du juge ? Dans quel pays parmi ces pays qui prétendent à la liberté et à la démocratie cela s’est-il produit ? »
Sahifeh Imam, vol. 7, P. 126
Inconvénients de l’abandon des obligations et des privilèges légaux :
L’imam Khomeini, le fondateur de la République islamique, le 22 Khrodad 1367 (12 juin 1988), depuis Téhéran (Jamaraa), dans un message adressé au Premier ministre et aux membres du cabinet de l’époque, avait mis en garde les uns les autres contre les dangers d’interférer dans la mission légale des ministères. Il avait dit :
Au nom de Dieu !
M. le premier ministre, messieurs les ministres (Que Dieu les bénisse), le point que j’ai trouvé nécessaire de souligner est que la cohérence du système islamique d’Iran repose sur la conjugaison dans la méthode et sur un mouvement d’ensemble dans la politique acceptée par l’islam. Nous devons tous faire attention dans nos mouvements et actions, qu’il soit politique, économique ou social, de ne pas nuire à cette universalité. Cette dernière est tirée des principes fondamentaux de la loi islamique, qui est en charge de guider l’individu et la société. Chaque autorité et chaque personne engagée dans un système doivent essayer d’agir dans le cadre de ses fonctions pour faire avancer le système. Sinon, la probabilité que le système s’effondre est élevée. Par conséquent, si un ministre s’immisce dans le travail d’un autre ministre, même si son intervention fait avancer les choses, cela n’est pas acceptable, car les inconvénients du fait de sortir du cadre de ses privilèges sont bien plus grands que l’avancement du travail ailleurs. Il est clair que la consultation, la coopération et la coordination ne constituent aucun problème.
Je rencontre parfois des prises de position de certains ministres et de représentants en dehors du cadre de leurs fonctions, qui me surprennent et me bouleversent. Messieurs les ministres, je vous conseille ainsi qu’aux chers représentants, de ne pas saper les politiques des autres. Car, si la conjugaison dans la méthode et le mouvement dans le système naissant islamique est endommagée, les retombés et les effets de ces affrontements dans le monde des arrogants seront très précaires. Ne faisons pas croire au monde que le système islamique avec ces différences de tendance ne trouvera jamais la stabilité. Que Dieu vous accorde à tous la grâce de servir les serviteurs fiables et corrects de Dieu. Et, paix sur vous !
22 Khrodad 1967 (12 juin 1988)
Sahifeh Imam, vol. 21, P. 64-65
L’accent sur l’union entre le gouvernement et la nation :
Le guide de la révolution islamique dans la rencontre avec les hautes autorités du système et les responsables du gouvernement de l’armée, le 1er Farvardine 1364 (21 mars 1985), outre l’accent porté sur l’union et la solidarité entre le peuple et le gouvernement, a déclaré : « nous devons chercher à renforcer notre unité. Notre nation et notre gouvernement ne doivent pas s’imaginer que celui-ci, c’est le gouvernement et celle-là, c’est la nation. Nous appartenons tous à une même caravane, nous devons obéir à Dieu et devons rester ensemble. Si c’est le cas, vous vaincrez et cette victoire vous sera donnée par Dieu. Vous devez être ensemble pour obéir à Dieu. »
Sahifeh Imam, vol. 19, P. 206-207