Une fois, Hajj Ahmed m’avait téléphoné et m’avait dit que l’imam Khomeini voulait me voir ainsi que M. Mohammad Khatami (le rédacteur en chef de l’époque du journal Kayhan) et M. Doaei (le directeur général du journal ITTILEHAT), c’est-à-dire les directeurs en charge des meilleurs journaux de l’époque.
Quelques jours après, nous nous sommes rendus auprès de l’imam Khomeini (ra), il avait abordé des sujets très importants. Il avait dit : « Nous vous avons invité ici pour vous demander pour quelle raison vous parlez de moi et publiez ma photo chaque jour en première page de vos journaux. Tous ces gens qui servent le pays, pourquoi vous ne vous intéressez pas au médecin qui travaille et qui soigne les gens ou à un paysan travailleur ?! »
Nous n’avions rien à dire, à part reconnaître la véracité de ce qu’il disait. Cette rencontre avait eu lieu le 10 sharivar 1364 (1er septembre 1985). Aujourd’hui, il convient de nous remémorer le discours de l’imam Khomeini dans cette rencontre :
« La radiotélévision et la presse appartiennent à tout le monde et au public. Si vous croyez que le public y a droit, alors je cède mon droit et souhaite qu’on parle moins de moi. Je veux qu’on parle de moi seulement dans les situations sensibles ou en cas de nécessité et il faudrait d’abord me consulter. Sinon, ce qui est bien dans la radiotélévision et la presse est qu’elles aient un impact sur le pays. Par exemple, si un fermier cultive bien et que sa récolte est bonne, vous devez mettre ce fermier en première page au lieu des autorités du pays. Si un fonctionnaire travaille bien ou si un docteur réussit une opération, vous devez publier sa photo en première page. Ceci permet d’encourager les différentes classes sociales de la société et les motive à fournir plus d’effort pour accomplir de bons actes. Je ne veux pas que chaque fois que j’allume la radio, j’attends mon nom. L’abondance nuit. Il faut éduquer le peuple avec l’information. L’information devrait être utile. Nous avons le devoir d’encourager les gens dans tous les domaines. »
Sahifeh Imam, vol. 19, P. 361