Le sang pur versé dans Karbala depuis plus de 1300 ans et qu’on a voulu qu'il ait été dans le coin de l'oubli et de négligence, destiné, dans ses sens et ses objectifs, à aller au-delà de la limite du sectarisme, du nationalisme et de la religion. Le tombeau d’al-Hussein(as) dans Karbala est devenu, donc, l’abri des cœurs des libres de toutes les nationalités, de tous les pays et de toutes les affiliations .
Ce sont les révolutions qui commémorent l'histoire des peuples et des nations au cours des époques et qui visent à modifier les conditions et les circonstances et non seulement les dirigeants et les rois, parce que ceux-ci sont souvent fabriqués par les circonstances et, si l'homme était fabriqué par la circonstance, il lui serait tributaire .
Ainsi étaient les successeurs(les califes) de l'Etat omeyyade fondé après l’assassinat du troisième calife Ottoman ben Affan quand Muawiya ben Abi Suffyan a essayé dominer le Califat Islamique en se battant avec le tuteur du messager d'Allah et son successeur unique l’Imam Ali ben Abi Taleb (as ) .
En fait, cet État déviant - l'État omeyyade – était une fabrication des circonstances et des conditions confuses et chaotiques que le califat des désirs et des caprices avait engendré. Ainsi , la nation a dévié du chemin droit des gens des Dieu , des membres de la famille de Mohammed (sas).Parmi les effets de cela et ce qui était le plus affreux c’était l’assise des omeyyades, en absence de temps, sur le trône du califat .Ils ont orienté les lois de Dieu envers leurs profits et les ont politisées selon leurs caprices et selon les intérêts de leur règne .Ainsi ont-ils distribué les fonds entre leurs riches ; ils étaient donc les premiers dans l'islam qui ont instauré les fondements de la discrimination sectaire et celle de caste que l'Islam avait combattu depuis ses premiers jours.
En effet, les califes d’État omeyyade se sont efforcés de revivifier l’époque préislamique(l’époque d’ignorance) et de d'installer eux-mêmes des idoles auxquels les impôts étaient recouvrés de tous côtés de la terre, après que les vœux et les offrandes aient été recouvrés aux idoles de Quraysh au cœur de Kaaba. Face à cette fausseté et à cette déviation les protecteurs de la religion se sont lancés dans leur défense. Par conséquent, l’Imam Hussein ben Ali ben Abi Taleb (as),le martyr et le petit-fils du prophète(sas) a surgi déclarant sa révolution pour changer la situation corrompue créée par la dynastie omeyyade.
Le hadith (le dit) du Prophète Mohammed(sas): «Hussein fait partie de moi et je fais partie de Hussein.» était une déclaration selon laquelle Al-Hussein était une extension de lui, pour rompre les liens avec l’époque préislamique(l’époque d’ignorance) et pour changer la réalité de la péninsule arabe ; donc, la révolution d'al-Hussein (as) avait, en fait, ce qu’avaient la Renaissance et le Message de son grand-père Mohammed(sas) de légitimité, de capacité et de complétude en franchissant les limites de temps et d’espace.
Si la ville sainte de Karbala avait contenu Ashoura d’al-Hussein comme lieu, Ashoura excède aujourd'hui les limites de Karbala pour dominer le monde tout entier. Le sang qui a été versé dans un coin du monde - à l'époque – et qu’on a voulu qu'il ait été dans le coin de l'oubli et de négligence , destiné à dépasser les limites du sectarisme, du nationalisme et de la religion. Le tombeau d’al-Hussein(as) dans Karbala est devenu l’abri des cœurs des libres de toutes les nationalités, de tous les pays et de toutes les affiliations .
On peut dire,donc, que le seul rite - après le rite de Hadj-dans la jurisprudence islamique qui soit de nature universelle et qui traverse les limites de la pensée islamique est la visite du tombeau d’al-Hussein(as), le jour d'Achoura et les autres ..
Et c'est uniquement parce qu’al- Hussein(as)a sacrifié à Dieu plus qu’une autre personne ; il n’a pas sacrifié lui-même seulement , il a sacrifié aussi ses fils et ses compagnons. Pour cela , Dieu ,Tout-puissant , lui a accordé la récompense de la durabilité et d’éternité de son anniversaire jusqu'à Jour du de la Résurrection.
Si parmi les habitudes des peuples est montrer la fidélité envers leurs grands hommes , cette fidélité ne dépasse pas leurs statues commémoratives ou les lignes qu’écrit l’Histoire de leurs exploits , à l'exception d’al-Hussein , car c’est la volonté du ciel qui a peint les traces de son éternité et qui allait , en fin, prendre en charge son projet . De la , la question d’al-Hussein n’est plus d’appartenance islamique seulement , voire universelle et humanitaire. Et si l’Islam est de naissance Mohammédite , il est d’éternité et de survivance Husseinites.