« Dieu a fait de ce monde-ci une demeure pour les épreuves, et de l’autre Monde une demeure pour la récompense. Il a fait des épreuves de ce monde-ci une cause de la récompense dans l’Autre monde, et de la récompense dans l’Autre monde une compensation des épreuves de ce monde-ci ».
L’un de ses compagnons ; Abû Du’âma, rapporte qu’il était allé le visiter alors qu’il souffrait de la maladie qui a fini par mettre fin à ses jours. Dès son arrivée, l’Imâm (p) lui a dit : « Ne veux-tu pas que je te dise quelque chose qui te réjouira ? ». Il a répondu : « Mais si, j’en ai tant besoin, ô Fils du Messager de Dieu ! ». Alors, l’Imâm (p) a dit : « Mon père Muhammad Ibn ‘Alî, qui le tient de son père, ‘Alî Ibn Mûssâ, qui le tient de son père Mûssâ Ibn Ja’far, qui le tient de son père Ja’far Ibn Muhammad, qui le tient de son père Muhammad Ibn ‘Alî, qui le tient de son père ‘Alî Ibn al-Hussein, qui le tient de son père al-Hussein Ibn ‘Alî, qui le tient de son père ‘Alî Ibn Abû Tâlib, qui, se trouvant en compagnie du Messager de Dieu (P), celui-ci lui a dit : ‘Ô ‘Alî, écris !’. ‘Alî lui a dit : ‘Que dois-je écrire ?’. Il lui a dit : ‘Ecris : Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux ; la foi est ce qui s’installe fortement dans les cœurs et ce qui est confirmé par les actions. Alors que l’islam est ce qui est dit par la langue et ce qui rend licite les mariages’ ». L’homme a été content d’entendre ce hadith tant pour sa chaîne de sa transmission que pour son contenu.
Le rajustement des croyances : il y a un phénomène courant parmi les gens, à savoir que les gens qui se trouvent aux prises avec des épreuves ou problème se mettent à blâmer le temps et à considérer certains jours comme des jours de mauvais ou de bon présage. Cela incite certaines personnes même à ne pas voyager un tel jour ou à ne pas déménager un tel autre jour. Ils font ainsi porter au temps la responsabilité des situations difficiles qui bloquent notre activité dans la vie. A ce propos, l’un des compagnons de l’Imâm al-Hâdî (p) raconte ceci : « Je me rendais un jour chez Abû al-Hassan ‘Alî Ibn Muhammad, l’Imâm al-Hâdî (p). En route, j’ai eu mal au doigt ; un homme monté sur une monture m’a bousculé et j’ai eu une entorse à l’épaule ; puis me trouvant au milieu d’une mêlée, mes vêtements ont été déchirés. Je suis donc entré chez lui en accusant cette journée d’être de mauvais augure. Alors l’Imâm (p) m’a dit : « Ô Hassan ! Tu entres chez nous, toi qui fais partie de nos partisans, et tu fais porter la responsabilité de ta faute à celui qui n’est pas fautif ! ? ». J’ai repris alors mes esprits et, me rendant compte de mon erreur, je lui ai dit : « Ô mon maître, je demande pardon auprès de Dieu ». Il m’a dit : « Ô Hassan ! Quelle est la faute des jours et pourquoi vous les accusez d’être de mauvais augure chaque fois que vous y êtes châtiés pour vos fautes ? ». J’ai encore dit : « Ô Fils du Messager de Dieu, je demande pardon auprès de Dieu et je me repens ». Il m’a dit : « Cela ne vous sera pas utile. Dieu vous châtiera parce que vous blâmer les jours pour des raisons qui ne justifient pas le fait de les blâmer. Ne sais-tu pas, ô Hassan, que c’est Dieu qui, tôt ou tard, châtie les hommes ou les récompense pour leurs actions ? ». J’ai répondu : « Mais si, mon maître ». Il m’a dit alors : « Ne le fais plus et ne donne pas aux jours un rôle dans ce qui est fait par Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire ! ».
L’Imâm al-Hâdî (p) a dit à ce propos : « Celui qui craint Dieu sera craint et celui qui obéit à Dieu sera obéi. Celui qui obéit à Dieu reste indifférent face au mécontentement des êtres créés et celui qui suscite le mécontentement de Dieu s’expose au mécontentement des êtres créés ».
La période de l’imamat d`Imam Al-Hadi correspond à l’époque du déclin de l’empire abbasside.
Comme ses pères (p), l’Imâm al-Hâdî (p) était concerné par le réajustement des concepts islamiques au niveau de la doctrine et de la loi et au niveau de la liberté de l’homme dans la vie. Les savants de son époque allaient vers lui pour s’instruire et apprendre. Les historiographes ont recensé, parmi ses élèves, 185 traditionalistes et rapporteurs qui étaient des personnalités scientifiques occupant des places avancées sur le plan culturel.