L’imam Khomeiniconcernant son arrestation et son exil en Turquie a dit :
Les agents de sécurité ont envahi la maison à minuit et je me suis soudainement rendu compte que le toit de la maison avait été envahi par les officiers. Je me suis rendu à la porte où j’ai dit : « C’est moi Rouhullah Khomeini. » Lorsque les officiers étaient entrés, ils avaient dit : « Nous avons l’ordre de t’arrêter. » Alors, je m’étais rendu dans la chambre où je m’étais habillé. J’étais monté dans leur véhicule puis nous avions pris la route de Téhéran. Sur la route, j’avais demandé quelques minutes afin que je puisse à nouveau faire mes ablutions. Ils m’avaient répondu qu’ils n’ont pas une telle autorisation. Ils étaient très inquiets. Je leur avais dit : « Pourquoi avez-vous aussi peur !? Je ne suis pas armé ! Vous êtes en train d’effectuer votre mission. Si vous êtes sûrs de votre voie, alors n’ayez pas peur. » Lorsque nous avions atteint les puits de pétrole, j’avais dit : « Tous nos malheurs viennent de ce pétrole. Ce pétrole qui peut permettre à notre pays d’être prospère est aujourd’hui la source de nos malheurs. Les Américains ont asservi Shah afin d’exploiter ce pétrole et pour accéder aux puits de pétrole. »
J’en parlais lorsque l’un d’eux qui était assis à l’avant, s’était tourné puis m’avait dit : « Par Dieu, je vous en prie, n’en rajoutez plus. Ne nous faites pas nous sentir plus mal que ça ! »
J’avais aperçu des gouttes de larmes sur la joue d’un d’eux ce qui m’a fait ressentir de la peine pour eux. J’avais senti qu’ils n’avaient pas la moindre capacité de pensée. Peu de temps après, le chauffeur avait pris la route secondaire conduisant au lac Hoz Sultan. Je m’étais dit qu’ils voulaient m’amener au lac et me jeter dans le marais afin de me faire disparaitre. J’étais plongé dans les pensées lorsque le conducteur brusquement avait changé de direction et était revenu sur la route principale. Au bout d’un moment, nous étions arrivés à Téhéran. J’avais été conduit à l’aéroport Mehrabab où j’avais été mis dans un avion pour la Turquie.
l’exil de l’imam Khomeini en Turquie