Au cinquième jour de la victoire de la révolution, la situation en Iran était à la une des informations du monde. Selon le rapport de l’agence de presse française (l’AFP), « Jimmy Carter, le président des États-Unis de l’époque, immédiatement après son retour du Mexique, a participé à une réunion d’urgence qui avait étéorganisée à la Maison Blanche afin d’examiner les questions sécuritaires du pays…L’ordre du jour de cette réunion portait exclusivement sur les récents changements survenus en Iran et l’analyse de la politique de l’Union soviétique dans ce pays. »
Cette même agence de presse, citant le porte-parole de Maison Blanche, arapporté : « L’ambassadeur américain à Moscou, Macklin Steven, hier, s’est entretenu avec Andrew Gromyko, le ministre soviétique des Affaires étrangères sur la question iranienne. Dans cet entretien, Malcolm Toon a laissé entendre que les États-Unis va peut-être être contraint de prendre certaines mesures nécessaires afin de garantir le sort des citoyens américains en Iran et de protéger leurs vies. »
Les remarques de l’ambassadeur américain porte sur l’attaque de certains hommesarmés qui avaient à l’ambassade américaine en Iran qui, selon les documents del’ambassade américaine en Iran, a été organisée le 14 février 1979 par les guérillas Fadaï et Kalq. Cependant, l’agence de presse Tass, qui a également publié dans le journal Pravda du parti communiste soviétique, avait attribué cette attaque àl’ancienne police secrète iranienne, à savoir le SAVAK, afin de servir ainsi une excuse aux Américains de procéder à une intervention militaire en Iran. Bien que les preuves certifient que c’était l’organisation Fadaï Kalq qui était à l’origine de cette attaque, ceux-ci ont démenti les remarques faites par l’ambassadeur américain.
Ce qui ressort de l’ensemble des changements, des dialogues et des déclarations de la Maison Blanche et ceux du Kremlin, est que les deux superpuissances ontconsidéré la création des troubles et de l’insécurité comme le meilleur moyen pour développer de nouveau leur influencer en Iran. En dépit des conflits entre les États Unis et l’URSS sur les questions régionales, les deux puissances avaient cependant peu de divergences sur la question du gouvernement issu de la révolution islamique dont la particularité évidente était l’indépendance totale par rapport aux grandes et petites puissances du monde. Toutes les deux superpuissances ont considéré ce gouvernement comme une menace sérieuse pour leurs intérêts.