Cette réunion a commencé avec le discours de Nader Taleb Zadeh, journaliste et producteur, qui a déclaré que Marzieh Hashemi était membre de la révolution islamique qu’elle avait suivie avant sa venue en Iran.
« Marzieh Hashemi est une journaliste engagée et militante, qui a choisi de porter le chador alors que cela n’est pas obligatoire à Press TV. Son arrestation nous attriste mais est aussi une victoire car elle a entrainé des réactions nombreuses en Iran, mais aussi chez les intellectuels américains. Marzieh Hashemi a souvent abordé les failles qui existent dans le système américain et son arrestation correspond à la fin du voyage de Mike Pompeo et de John R.Bolton au Moyen Orient. L'attaque contre les médias iraniens a suivi la décision de Trump de quitter la Syrie. Un autre objectif est d'ouvrir un autre front contre l'Iran. Ils ont pris ces mesures après avoir attaqué l'économie iranienne et imposé des sanctions brutales. Cette décision ne peut pas être une décision personnelle. Pendant la visite du chef du Mouvement islamique américain Lewis Farkhan en Iran, l’imam d’une mosquée de Washington, sympathisant de la République islamique, a été violemment battu. La visite de Lewis Farkhan en Iran, a provoqué une vive colère et ils se sont vengés en attaquant cet imam de la congrégation et du mouvement "Ummah of Islam" qui est en contact étroit avec Mme Marzieh Hashemi », a-t-il dit.
Le journaliste Sayed Mustafa Khasham, deuxième orateur de la réunion, a qualifié d’illégale l'arrestation de Marzieh Hashemi, et accusé les Usa de violation flagrante des droits de l'homme, du droit à la liberté d'expression et de la liberté des médias aux États-Unis.
« Marzieh Hashemi a été arrêtée en tant que « témoin clé » dans une affaire judiciaire, ce qui est un incident fondé sur une loi rarement appliquée. Les Américains doivent s’expliquer auprès du grand public et cette action montre pourquoi le peuple iranien considère les Etats-Unis comme le symbole d’arrogance. Ils doivent expliquer pourquoi ils ont détenu une mère de 59 ans en prison pendant 11 jours sans aucune raison. Aux États-Unis, la liberté d’expression concerne uniquement ceux qui souscrivent à la politique du gouvernement des États-Unis et non aux membres de l’opposition. Quelle loi autorise de traiter ainsi un témoin ? Leur comportement montre qu’ils ont une grande hostilité envers l’Iran et la révolution, et ils manifestent leur colère en attaquant les médias indépendants. Cette arrestation et la manière de traiter Marzieh Hashemi ont pour but d’exercer une pression psychologique sur l'Iran et les médias indépendants », a-t-il dit.
Mohammad Marandi, professeur à l'Université de Téhéran, a cité les noms de plusieurs journalistes indépendants qui avaient auparavant été soumis à des pressions, des arrestations et des emprisonnements aux États-Unis, notamment Sayed Mahmoud Mousavi, chef du Centre islamique dans le sud de la Californie, qui était en isolement pendant de nombreuses années et a fini par attraper un cancer, et Sirna Shin, journaliste de Press TV, qui a été tuée à la frontière entre la Turquie et la Syrie alors qu’elle faisait un reportage sur les trafics d'armes. En ce qui concerne Gaza, lorsque des photographes et des reporters sont tués par des assaillants israéliens, il ne faut rien attendre des médias et des gouvernements.
Mariam Azar-Chahar, amie de Mme Hashemi, a dit que des centaines de personnes priaient et avaient fait le jeûne pour la libération de Marzieh Hashemi.
« Marzieh Hashemi est une personne forte sur qui les gens comptent mais aussi une personne très sensible. Ses collègues l’apprécient beaucoup et tout le monde attend qu’elle revienne chez elle », a-t-elle déclaré.
IQNA