L’histoire de la prise de l’ambassade des États-Unis en Iran racontée par Jimmy Carter.

L’histoire de la prise de l’ambassade des États-Unis en Iran racontée par Jimmy Carter.

Dans ses mémoires, Jimmy Carter le président des États-Unis de l’époque, mentionne l’histoire de la prise des otages américains en Iran comme l’un des évènements les plus douloureux de sa vie politique.

Le 4 novembre est marqué par des évènements importants de l’histoire. Ce jour nous rappel trois évènements importants et historiques : L’émigration de l’Imam Khomeiny en Turquie, La tragédie de l’université de Téhéran et le martyre des étudiants et enfin la prise du nid d’espionnage américain.

Suite aux insistances de l’Imam Khomeiny (paix à son âme) sur le rejet de toute négociation avec les États-Unis par rapport aux otages, à moins que ceux-ci approuvent les conditions notifiées ,Brezezinski a déclaré :

« Notre espoir pour que la situation de la prise d’otage soit passagère et temporaire, s’est foutu complètement le 8 novembre. L’Ayatollah Khomeiny a confirmé ouvertement la prise des otages et a refusé de recevoir tous nos envoyés. En plus, en Iran, une indignation publique accablante jumelée aux menaces violentes de plus en plus croissantes s’est développée ouvertement contre les otages américains. Nous sommes inquiets par rapport à la vie des otages. Cette inquiétude nous a poussé à intensifier nos efforts diplomatiques, conventionnels et non conventionnels et nous sommes allés même jusqu'à tendre la main vers l’organisation pour la libération de la Palestine et même vers la Lybie ».

Source : Brezezinski, Zbigniew; Les otages et les intérêts nationaux; p. 89.

Cyrus Vance, dans ses mémoires, dit aussi :

« D’une manière générale, nos informations sur les forces adverses de l’Iran sur la scène politique de l’époque étaient limitées. Cependant, nous savions que la seule personne suffisamment puissante pour libérer nos otages, était l’Imam Khomeiny lui-même. C’est pourquoi, le 5 novembre nous avons conseillé au président Carter d’envoyer des porte-paroles spéciaux auprès de l’Imam Khomeiny… . Avec l’approbation du président Carter, Ramsey Clark et William Miller, le 6 novembre se sont rendu à Téhéran à bord d’un avion militaire… . La mission de Clark et de Miller était notre dernière chance pour trouver une solution rapide à la situation de la prise des otages. Avec le refus de l’Ayatollah Khomeiny de recevoir les porte-parole du président américain, il était clair que la libéralisation des otages allait emprunter une voie difficile et longue. Les gens les plus pessimistes non plus ne pouvaient pas prédire que notre voie allait être si horrible, longue et difficile. 

Source : Vance, Cyrus et Zbigniew Brzezinski, Le complot et la conspiration en Iran, p. 71.

Les États-Unis subirent avec incrédulité leur deuxième lourde défaite politique face à la révolution islamique d’Iran.

Pour décrire la détresse et la défaite politique et psychologique de l’état américain dans l’évènement du 4 novembre 1979, ce qu’a écrit Cyrus Vance, à l’époque secrétaire d’état, est suffisant. Il dit :

« Le jour de l’évènement même, personne ne pouvait prédire que cet évènement se transformerait en l’un des problèmes politiques étrangers les plus complexes de l’histoire des États-Unis… .

Au début de la crise, nous n’imaginions que cette situation nous prendrait autant de temps… . Ce n’est plus nécessaire que nous rappelions que l’opération de sauvetage ratée, fut le plus amer des échecs et ma plus grande humiliation lors de mes quatre ans de service à la Maison-Blanche ».

 

 

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