Le défunt Mahmoud Boroujerdi, le beau-fils de l'Imam Khomeini, raconte un souvenir cité par son épouse à propos de la sensibilité de l'Imam à utiliser des mots, il dit :
Un soir, mon épouse est rentrée et a dit : « Aujourd'hui, j'étais témoin d’une chose étrange chez l'Imam Khomeini. Le soir, lorsque j’étais allée chez lui, au moment d’entrer dans la pièce, il m'a demandé avec inquiétude : « Où est Ahmad ? » J'ai demandé s’il y a quelque chose à faire, il a répondu : « Dites-lui de venir aussitôt ». J'ai couru vers la maison de Monsieur Ahmad, et je l’ai croisé, puisqu’il venait justement chez l'Imam Khomeini, ainsi je l’ai accompagné. L’Imam lui a dit : « Monsieur Anssari l'a délivré ? », Ahmad a répondu qu’il ne sait pas. L’Imam Khomeini lui dit de le retirer immédiatement et de le lui apporter. Ahmad est parti et revenu, une feuille de papier à la main : « Heureusement, il ne l'avait pas encore délivré », et il a donné la feuille à Imam. Celui-ci l'a pris et en quelques secondes, il y a écrit quelque chose, et l’a retourné à Ahmad pour que ce dernier le donne à Monsieur Anssari qui allait envoyer ce message au journal. J'ai demandé à Imam : « mais vous n'avez pas fait rien de particulier sur le message ? (Pour demander en fait la raison de tant d’empressement et d’importance). L’Imam a dit : « Le message était pour les combattants, et j'y avais écrit : « je prie toujours pour vous ». Mais j’ai constaté que je ne prie pas tout le temps, alors j'ai barré le mot "toujours" et j'ai écrit "la plupart du temps".
Vous voyez : celui qui respecte à ce point la vérité et la justesse dans ce qu’il dit, lorsqu’il se présente comme le ‘serviteur du peuple’, certainement il préfère de tout cœur que le peuple le considère comme un serviteur, et c'est l’apogée de la modestie.
Jamaran