Le thème, ainsi articulé: « l’unité islamique pour un monde sans violence », est d’une brûlante actualité. Ce choix témoigne d’une conscience pacifique et d’une volonté de véhiculer le message authentique de l’Islam qui promeut la paix et la concorde. Toutefois, il y a un préalable à cela. « Il faut que les membres de cette communauté cultivent la solidarité pour faire face aux défis de l’heure, afin que des individus aux discours périlleux ne s’engouffrent pas dans la brèche de la division. L’Islam n’est pas une religion de terreur. Il n’attise pas la haine. Quel que soit le péril, le musulman doit puiser dans sa foi en l’omnipotence de Dieu et dans la vie inspirante et l’œuvre gigantesque du prophète Mouhamed pour apporter la lumière à l’humanité », affirme l’imam Moussa Niang, représentant du Khalife général des Tidianes, devant une assistance fervente.
Ces échanges, à ses yeux, devraient convaincre le monde de la contribution de l’Islam à la mise en place d’un espace de vie plus juste, condition essentielle pour une coexistence pacifique. Face aux tumultes de l’heure, quelle doit être la posture du musulman ? Cette question a été au cœur des interventions. Les prises de position n’en ont pas été moins unanimes. Il y a une introspection individuelle et quotidienne à faire et des résolutions à prendre pour envisager l’avenir avec plus de sérénité, de bonheur. Il y va de l’aventure collective ; les obédiences partageant toutes le même cadre d’existence. La Ummah, estime l’Imam Babacar Diagne de la grande mosquée de Ouakam, doit être porteuse d’initiatives et de solutions si elle fait de l’organisation le socle de son action précieuse. Au Sénégal, l’Islam confrérique « est un rempart contre certaines interprétations hasardeuses et périlleuses.
Le soufisme auquel adhèrent beaucoup de Sénégalais est bien respecté par l’Iran. Il n’y a qu’un Islam et il véhicule un message de paix, de concorde et de solidarité. Nous appartenons tous à une communauté qui promeut des valeurs d’humanité sans lesquelles le monde ne peut prétendre à la tranquillité. Il est injuste de lier le terrorisme à cette belle religion adossée à des principes nécessaires à l’harmonie de toute la communauté des êtres vivants », pense le docteur Chérif Hassan Esmati, directeur du Centre culturel de la République d’Iran à Dakar. Cette conférence s’est tenue en présence de plusieurs dignitaires religieux et coutumiers ainsi que des représentants de l’ambassadeur de la République islamique d’Iran à Dakar et du guide de la communauté Naby Allah, Mouhamed Seyni Guèye.