À cette époque où la révolution était sur le point de triompher et que nous étions aux côtés de l'Imam, son caractère et ses qualités nous laissaient tous stupéfaits. Le 21 Bahman (10 février 1979), lorsque l'état de siège a été déclaré, nous étions envahis par une grande inquiétude. Pourtant, l'Imam réagissait tout autrement, comme si rien ne s'était passé. Alors qu'il dictait une déclaration pour briser l'état de siège, il demanda : « L'école est-elle ouverte ou non ? » Nous lui avons répondu que, par crainte d'une attaque, nous avions fermé les portes. Il nous ordonna immédiatement : « Ouvrez les portes et laissez les gens circuler librement. »
Dans la nuit du 22 Bahman (11 février 1979), alors que le risque de bombardement et de coup d'État militaire planait, nous avons insisté pour que l'Imam quitte l'école. Mais il nous répondit avec un calme absolu : « Que ceux qui ont peur partent, moi je reste ici. »
(Témoignage du feu Ayatollah Hashemi Rafsanjani)