L’Iran lance son premier remorqueur spatial et établit un nouveau record de charge utile au décollage

L’Iran lance son premier remorqueur spatial et établit un nouveau record de charge utile au décollage

Dans une étape importante pour le secteur spatial iranien, un remorqueur spatial conçu et fabriqué localement par des experts et techniciens iraniens a été lancé dans l’espace à bord d’un lanceur de satellites (SLV) entièrement développé en Iran.

Le Saman-1, accompagné d’un CubeSat et d’une charge utile de recherche, a été envoyé avec succès dans l’espace depuis le terminal de lancement spatial Imam Khomeini, au sud-est de Semnan, vendredi matin, en utilisant un lanceur Simorgh.

Les charges utiles ont été placées en orbite terrestre, avec une apogée de 410 kilomètres et un périgée de 300 kilomètres.

Le Simorgh, un lanceur à deux étages utilisant du carburant liquide, a été développé par le ministère iranien de la Défense.

Lors de son huitième lancement, le Simorgh a établi un nouveau record pour la charge utile au décollage. Au cours de cette mission multi-phase, il a placé avec succès le remorqueur orbital Saman-1 ainsi que deux autres charges utiles de recherche, pesant près de 300 kilogrammes, en orbite.

Conçu et développé par les techniciens du Centre de recherche spatiale iranien (ISRC), le système Saman-1 est destiné à placer des satellites sur des orbites plus élevées, réduisant ainsi les coûts et éliminant la nécessité d'utiliser de grands lanceurs à forte consommation de carburant.

Le remorqueur spatial avait été testé en octobre 2022. Évoquant ce système, Hassan Salaryieh, chef de l’agence spatiale iranienne, a déclaré que ce dernier "permet un processus plus rapide et fluide pour obtenir le point orbital synchronisé avec la Terre, une fois qu’un satellite élève son orbite de l’orbite géostationnaire à celle opérationnelle."

Nano-satellite Fakhr-1

L’une des charges utiles du lanceur d’aujourd’hui était, selon les médias iraniens, le satellite de communication Fakhr-1. Ce nano-satellite, développé par des experts de l’industrie électronique du ministère de la Défense, a été placé en orbite à une altitude de 410 kilomètres.

Le nano-satellite, nommé en hommage au scientifique martyrisé Dr. Mohsen Fakhrizadeh, a une taille de 3U et pèse moins de 10 kilogrammes.

L’un des objectifs de cette mission spatiale, selon l’agence de presse Tasnim, était de valider la capacité de lancement multi-charge utile du lanceur Simorgh.

Les sous-systèmes clés du Fakhr-1

Les principaux sous-systèmes utilisés dans le Fakhr-1 comprennent l'ordinateur central, la gestion de l'énergie et de l'alimentation, les communications radio et la dynamique de vol. La majorité de ces composants ont été développés localement par des entreprises nationales basées sur le savoir-faire et sont envoyés dans l'espace pour la première fois.

Après sa séparation du lanceur, le satellite a transmis des données télémétriques, incluant des informations provenant de ses sous-systèmes et de ses capteurs. Lors de son premier passage, le satellite a correctement reçu et exécuté les commandes des stations au sol.

Progrès malgré les sanctions

Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux ces dernières années, l’Iran a réalisé des avancées considérables dans son programme spatial civil. Le pays figure parmi les 10 premières nations au monde capables de développer et de lancer des satellites.

Le 14 septembre, l’Iran a réussi à mettre en orbite le satellite de recherche Chamran 1, développé localement, marquant une nouvelle étape impressionnante dans le programme spatial national.

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