Là-bas, il organisait souvent chez lui des récitations et des commémorations pour les martyrs parmi les Imams (a.s.), généralement menées par M. Keshmiri. Cependant, pour le martyre de Hazrat Zahra (s.a.), il tenait ces cérémonies durant trois jours, deux fois, lors des deux périodes de Fatimiyya (première et deuxième).
Pour les anniversaires de naissance des Infaillibles (a.s.), il recevait également des visiteurs, et parfois des panégyristes de la Famille du Prophète récitaient des poèmes. Le 20 Jumada al-Thani 1388 (année hégirienne), qui marquait l’anniversaire de naissance de Hazrat Zahra (s.a.), l’Imam était assis, comme d’habitude, dans la cour de sa maison à Najaf, un espace d’environ quarante mètres carrés rempli de fidèles.
Ce jour-là, un panégyriste iranien, récemment arrivé en Irak et doté d’une très belle voix, demanda la permission de réciter une ode en l’honneur de Hazrat Zahra (s.a.). Cependant, lorsqu’il atteignit un vers qui, bien qu’intentionné pour magnifier le statut de Zahra (s.a.), semblait rabaisser certains des grands Prophètes (a.s.), l’Imam, avant même que la phrase ne soit terminée, l’interrompit brusquement et, d’un ton ferme, s’exclama : « Monsieur, que dites-vous là ? Ne récitez pas de telles choses ! »
Bien que profondément dévoué à la dame Zahra (s.a.) et souvent ému jusqu’aux larmes lors des récitations en son honneur, l’Imam ne put tolérer, même un instant, que les limites sacrées soient violées en diminuant la valeur des Prophètes pour exalter la dame Zahra (s.a.). En dépit d’être l’hôte et de la présence d’un invité, il l’interrompit immédiatement, publiquement et avec fermeté.
Extrait du livre "Hadith-e Royesh" (Souvenirs et notes de Hodjat-ul-Islam Mohammad Hassan Rahimian)