Seule la résistance protègera l’Iran

Seule la résistance protègera l’Iran

Lors d’une audience accordée aux commandants et aux vétérans de la Guerre, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei a dénoncé l’ordre hégémonique, dont l’aversion à l’encontre de l’État et de la nation iranienne qui a poussé Saddam à déclencher la guerre contre l’Iran.

L’ayatollah Khamenei a dit : « La force de la nation iranienne, le leadership de l’imam Khomeini ainsi que la volonté et les caractéristiques de la nation iranienne ont fait de cette guerre qui a été une menace existentielle une véritable occasion à saisir et cette extraordinaire conversion mérite d’être relatée, racontée dûment pour la jeune génération. Les vétérans de la guerre sont ceux qui ont compris plus rapidement que toutes les autres strates de la nation le caractère indispensable, la nécessité de cette guerre ce qui les a conduits à faire don de leur vie à se sacrifier et c’est cela qui mérite notre éternel respect et déférence. Aussi, à mesure que le temps passe cet événement fondateur de notre Révolution laisse paraître ses diverses aspects et dimension. Et ces aspects, notre jeunesse devra en prendre conscience ; ce qui relève aussi d’un devoir de nos vétérans de guerre. »

« A vrai dire, la guerre qui nous a été imposée huit ans durant n’a été autre que la réaction parfaitement attendue de l’ordre hégémonique à la victoire d’une Révolution issue du peuple, Révolution qui avait fait renverser un ordre corrompu, inféodé à l’Occident. Cette Révolution n’a pas été un coup conjoncturel infligé aux Etats-Unis et à son arrogance, mais une défaite durable, une menace pour l'empire américain et ses accointances et ce fut sur cette base que Saddam a été poussé à s’attaquer à l’Iran. En effet, en entraînant l’Iran dans la guerre l’hégémonie mondiale cherchait à bloquer le message parfaitement novateur du peuple iranien et de sa révolution : un message qui prônait et prône toujours le refus de l’injustice, de la tyrannie, de la soumission à l’ordre inique made in USA, un message qui se veut une totale Résistance : l’émergence d’un système politique indépendant, inspirateur d’autres nations surtout en Iran si longtemps convoité par les Américains n’était pas chose à pouvoir être tolérée, assimilée par l’Amérique et son hégémonie d’où cette pléthore de complots à son encontre allant de tentatives de coup d’État à assauts héliportés directs de l’armée américaine en passant par l’incitation aux dissensions ethniques ; en somme, une guerre totale et dans tous les sens du terme », a affirmé plus loin dans son discours le Leader.
 

« Au départ, l'objectif de Saddam était de démembrer le pays et de séparer le Khouzestan, la province pétrolifère du Sud iranien du pays. Les habitants du Khouzestan ont alors défendu le pays », a-t-il réaffirmé.

Selon l’honorable Ayatollah Khamenei, l’un des autres objectifs consistait à faire plier l’échine à la nation iranienne. Ainsi, ils cherchaient à renverser la République islamique et changer la destinée de l'Iran. Ils voulaient étouffer la voix du peuple iranien ; car la nation iranienne était porteur d'un nouveau message à l’adresse du monde. Ils voulaient que ce message ne s’infiltre pas ; Le message de Résistance était de ne pas se laisser intimider et se laisser faire par la discrimination internationale. Ils voulaient que les autres nations en tirent leçon : quiconque se révolte contre les Etats-Unis, sera réprimé de la même sorte que l'a été la nation iranienne, et leur but ultime était d’étouffer la Résistance dans l’œuf. Mais la nation iranienne a mis à l’échec tous ces objectifs. Aujourd'hui, heureusement, le pays a atteint le stade de la dissuasion. Cela signifie que la situation militaire du pays a atteint un point où le pays ne s'inquiète pas des menaces étrangères et les ennemis le savent. La défense sacrée a prouvé que la protection du pays et [la réalisation] de la dissuasion peut être obtenue par la résistance, et non par la reddition ».

Plus loin dans ses propos le Leader a souligné : « A cette époque, le défunt leader africain Ahmed Sékou Touré pensait que cette guerre imposée à l’Iran allait d’une façon ou d’une autre se produire dans la mesure où l’impérialisme s’attaque militairement à toute révolution qu’il ne peut affaiblir ou maîtriser. En ce sens, cette vision que partagent certains comme quoi il était préférable de finir de se battre une fois le port de Khormashahr libéré des mains des agresseurs est fausse. Si nous avions cessé de nous battre contre Saddam, il n’aurait pas tardé à se renforcer et à nous attaquer à nouveau et à prendre des pans entiers du pays ».

Et de souligner : « Heureusement que l’Iran a dépassé le stade de dissuasion de ses ennemis, et ce avec l’aide de Dieu et en termes d’agressions étrangères, il n’a plus aucun souci à se faire ce que savent aussi nos ennemis. A l’issue de cette guerre qui n’a jamais été un simple excès de passion patriotique, mais une décision avisée, parfaitement réfléchie, la nation iranienne a compris que seule la Résistance est à même d’assurer la victoire et que la capitulation n’aboutit qu’à la défaite. Or, le principe de la Résistance s’étend à tous les domaines : économie, culture et politique. C’est une résistance consciente, intelligente, qui a suscité une solide confiance en soi auprès des acteurs sociaux politiques et économiques. Ce principe de Résistance a aussi forcé l’ennemi à revoir ses calculs, car de là vient l’échec de la politique de pression maximale, du projet du grand Moyen-Orient ou alors cette crainte qu’ont les ennemis à agresser nos frontières terrestres et maritimes à voir leurs navires saisis par nos forces militaires. »

A la fin de son discours, l'Ayatollah Khamenei a appelé à ce que la guerre et ses acquis fassent l'objet d'une campagne d'éclaircissements et d'explications : « L’ennemi cherche à renfort de ses médias, à noircir auprès de nos jeunes cette page fondamentale de notre histoire et le faire pour masquer ses propres déboires et échecs. C’est, de tout temps, sa façon de faire peur, à impressionner puis à continuer à se mystifier et à s’entourer d’une aura d’invincibilité. Il y a, là encore, tout un terrain à s’engager et à travailler pour que l’ennemi échoue ».   

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