Le président Raïssi a fait ces remarques alors qu’il s’adressait ce mercredi 21 septembre à la 77e session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Le président iranien a salué le rôle « éminent et progressiste » de l’Iran dans la lutte contre les politiques hégémoniques et interventionnistes, y compris le « terrorisme créé et soutenu par les États-Unis ».
Il a noté comment, grâce au commandement du général Soleimani, l’Iran a réussi à déjouer les complots dont l’objectif était de modifier la carte politique du Moyen-Orient.
« Nous allons suivre la poursuite contre l’atrocité criminelle de l’ancien président américain [Donald Trump] par le biais d’un tribunal équitable », a affirmé le président Raïssi.
L’assassinat du général Soleimani, directement ordonné par l’ancien président américain Donald Trump, s’est produit près de l’aéroport de Bagdad le 3 janvier 2020. Le général Soleimani était très respecté au Moyen-Orient en raison de son rôle clé dans la lutte contre le groupe terroriste Daech dans la région, en particulier en Irak et en Syrie.
« Le commandant et le héros de cette guerre contre le terrorisme, qui a détruit Daech était le général Qassem Soleimani », a déclaré le président Raïssi.
Le président iranien a rendu hommage au général Soleimani comme « la personne qui est tombée en martyr sur la voie de la libération des nations de la région ».
Le président Raïssi a ajouté que la simple poursuite de l’atrocité que Trump a admise équivaut à « rendre service à l’humanité ». Il a affirmé : « Nous exigerons que la justice soit rendue par la condamnation de la personne qui a perpétré ce crime, et de celui qui l’a ordonné, par un tribunal équitable. »
L’Iran soutient la promotion de la justice dans le monde :
Le président iranien a défini ensuite la justice comme le critère par lequel tous les idéaux humains sont jugés. « La justice se traduit par la négation à l’oppression », a-t-il déclaré.
Il a souligné que la Révolution islamique de 1979, qui est la manifestation du mouvement de la nation iranienne vers la justice, a réussi à maintenir sa dignité et son authenticité malgré toutes les épreuves.
« Nous soutenons la mondialisation de la justice », a-t-il déclaré, notant que la nation iranienne considérait la justice comme une source d’unité tandis que l’oppression est génératrice de la guerre.
Le président iranien a dénoncé certains pays pour avoir prétendu être partisans de la justice à l’intérieur de leurs frontières, tandis qu'ils encouragent et soutiennent divers types de terrorisme dans d’autres pays.
Approche à deux poids deux mesures en matière de droits de l’Homme :
Dans une autre partie de son discours, le président Raïssi a dénoncé l’approche de deux poids deux mesures de certains pays à l’égard de la question des droits de l’Homme comme le « facteur le plus important dans l’institutionnalisation de la violation des droits de l’Homme ».
Il a cité des exemples de violations inadmissibles des droits de l’Homme par les pays qui prétendent soutenir ces mêmes droits, et a évoqué le massacre systématique d’enfants autochtones au Canada, la violation par le régime israélien du droit des Palestiniens à l’autodétermination, et la violation par l’Occident du droit au développement et à la prospérité de la population des pays frappés de sanctions.
Programme nucléaire iranien et les sanctions américaines :
Le président Raïssi a dénoncé les États-Unis pour avoir imposé des sanctions contre l’Iran comme moyen de « punir la quête de la justice et de l’indépendance par la nation iranienne ».
« Les sanctions sont des armes de destructions massives », a-t-il dit, condamnant toute coopération ou inaction vis-à-vis du régime des sanctions que les grandes puissances occidentales imposent aux pays souverains.
« Ce sont les États-Unis qui ont quitté l’accord nucléaire de 2015, a rappelé Raïssi, tandis que l’Agence internationale de l’énergie atomique avait confirmé à 15 reprises le respect par Téhéran de ses engagements envers l’accord ».
« Les États-Unis ne supportent pas le progrès et le développement des autres pays et considèrent plutôt le militarisme comme une source de sécurité », a déclaré le président.
La Palestine, nation la plus opprimée de l’histoire contemporaine :
Le président Raïssi a qualifié la Palestine de « nation la plus opprimée de l’histoire contemporaine ».
Il a évoqué l’histoire de plus de 70 ans d’apartheid, d’occupation et d’agression du régime sioniste contre les Palestiniens, réitérant la position de principe de la République islamique d’Iran selon laquelle le sort de la Palestine devait être déterminé par un référendum auquel participeraient tous les Palestiniens, qu’ils soient musulmans, chrétiens, ou juifs.
Le président Raïssi a insisté sur le fait que le régime israélien qui continue d’occuper les territoires d’autres pays « ne peut pas être un partenaire pour la paix et la sécurité ».