L'anniversaire de l'imam Hussayn (s)

L'anniversaire de l'imam Hussayn (s)

Le 17 mars 2021 coïncide avec le 3 cha'ban 1442, jour anniversaire de l'imam Hussayn (s). A cette occasion, nous vous présentons un texte sur cet imam, petit-fils du Prophète.

A - Quel est donc ce personnage qui a tant marqué l\'histoire et les coeurs des musulmans, en général, et des adeptes des \Ahl-ul-Bayt\ en particulier? Pourquoi, des Musulmans légitimistes qui se disent avant tout attachés au Coran et à la Sunna du Prophète prennent-ils pour symbole de cet attachement, la personnalité et l\'action de cette figure de proue de la légitimité en Islam, al-Hussayn, petit-fils du Prophète?

1- Son appartenance familiale

Al-Hussayn est le fils de l\'Imam \'Ali Ibn Abi Tâlib, cousin et gendre du Prophète, et de la Dame Fatima al-Zahrâ, fille chérie du Prophète Muhammad et de la Dame Khadîjah al-Kubrâ. Il est le troisième Imam des Musulmans légitimistes (les Chiites imamites), après son père, l\'Imam \'Ali Ibn Abi Tâlib (le lère Imam, et 4ème successeur officiel du Prophète), et son frère l\'Imam al-Hassan (2ème Imam).

Al-Hussayn est né à Médine, le 3 Cha\'bân de l\'an 4 de l\'Hégire (ndlr SSH) (Cheikh Al Mufid citerait le 25.) La famille du Prophète l\'a accueilli à sa naissance avec amour et tendresse, et c\'est le Messager de Dieu, lui même, qui lui donna le nom d\'al-Hussayn).

Al-Hussayn fut élevé et grandi dans le giron du Prophète, de l\'Imam \'Ali et de Fâtimah al-Zahrâ.

Il fut donc nourri de la morale prophétique et élevé selon les principes du Message islamique, les principes du Bon Droit, de la justice et de la dignité.

2- Sa position auprès du Prophète et sa place dans la Sunna

Fait significatif - lorsqu\'on sait que la Sunna ou la Tradition consiste en les paroles, les gestes et le comportement du Prophète - le Messager de Dieu le couvrait publiquement de son amour et de sa tendresse, et le portait ainsi que son frère aîné, al-Hassan, contre sa poitrine en exprimant à haute voix, devant ses Compagnons, cet amour paternel généreux:

«Ô mon Dieu! Je les aime et j\'aime ceux qui les aiment».

La métaphore suivante en dit long sur l\'amour que le Prophète éprouvait et exprimait pour ses deux petits-fils:

«Mes deux fils) que voici sont mes deux basilics de ce bas-monde ». )

Et les propos suivants ne laissent plus de doute sur la portée et la profondeur de cet amour:

«Al-Hussayn fait partie de moi, et je fais partie d\'al-Hussayn. Dieu aimera celui qui aura aimé al-Hussayn».)

«Celui qui aime al-Hassan et al-Hussayn m\'aura aimé, et celui qui les déteste, m\'aura détesté».)

Propos réitérés et confirmés à maintes autres occasions. Par exemple, lorsqu\'un jour, le Prophète qui accomplissait sa prière, que al-Hassan et al-Hussayn se bousculaient sur son dos, en ces moments de recueillement, et que des gens vinrent les éloigner, dit:

Laissez-les... Par mon père et ma mère, celui qui m\'aime, doit les aimer aussi».()

Ou encore cette autre métaphore révélatrice et on ne peut plus claire, utilisée par le Prophète pour mettre en évidence la position prédestinée d\'al-Hussayn auprès de Dieu:

«Celui qui se réjouirait de voir un homme destiné au Paradis, qu\'il regarde al-Hussayn».)

Ainsi, le Prophète a donc pris soin de faire connaître aux Musulmans le sort de martyr qui attendait al-Hussayn, dés son enfance et de désigner sa position privilégiée dans la Umma, pour que celle-ci ne pardonne jamais à quiconque aurait le malheur de devenir parmi les assassins de son bien-aimé.

Les assassins d\'al-Hussayn ne pourraient jamais prétexter l\'oubli ou l\'ignorance de ces paroles du Prophète pour qu\'on puisse leur pardonner un jour, car le Prophète s\'était attaché à les mettre suffisamment en évidence pour que de grandes figures de l\'Islam, tels que Abou Bakr al-Çiddiq et Ibn \'Omar, trouvent toujours l\'occasion de les répéter à l\'intention des Musulmans. En effet c\'est Abou Bakr qui a dit un jour:

«J\'ai entendu le Messager de Dieu dire: \Al-Hassan et al-Hussayn sont les deux Maîtres de la jeunesse du Paradis\».)

Quant à Ibn \'Omar, c\'est bien après l\'assassina d\'al-Hussayn qu\'il rappela à des Irakiens venus lui poser un question canonique sur les moustiques, ce que le Prophète avait dit à propos de la position privilégiée qu\'occupaient auprès de lui ses deux petits-fils: «Les Irakiens, dit-il, amer, m\'interrogent sur les moustiques, alors qu\'ils ont tué le fils de la fille du Messager de Dieu, lequel Messager avait dit \ce sont (al-Hassan et al-Hussayn) mes deux basilics dans ce bas monde\».)

Conscients de cette place de choix qu\'al-Hussayn occupai dans le coeur et la pensée du Prophète et dans sa famille, les Musulmans ne pourront pas ne pas sentir qu\'à travers son assassinat, c\'était le sang du Prophète qui fut répandu si injustement et si tragiquement dans la terre de Karbalâ\', comme nous le verrons plus loin. Ils ne cesseront jamais de penser à ce crime impardonnable perpétré contre la famille du Prophète ne pourra se réparer que par le rétablissement des principes l\'Islam pour lesquels l\'Imam al-Hussayn s\'était soulevé, et p une révolte permanente contre ceux qui persistaient à dévier ces principes. De là les révolutions successives, dont ce d\'al-Tawwâbine, contre le régime omayyade, auteur ce crime. Le sang d\'al-Hussayn sera ainsi le volcan qui ébranlera les piliers de l\'Etat Omayyade et détruira son entité.

Malgré toutes les tentatives perfides des Omayyades de justifier l\'assassinat d\'al-Hussayn et de déformer la noble cause pour laquelle il se battait, l\'attachement des Musulmans au petit-fils du Prophète alla grandissant après son martyre. Car, comment auraient-ils pu se détacher de lui, s\'ils voulaient rester attachés au Message de leur religion, alors qu\'ils savaient que ce martyr faisait partie des Ahl-ul-Bayt (la famille du Prophète) que le Coran leur ordonne d\'aimer:

«Dis: \ Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n\'est votre affection envers les proches\. A celui qui accomplit une telle action, nous répondrons par quelque chose de plus beau encore». (Coran, XLII, 23);

et dont il souligne la purification:

«Ô vous, les gens de la Maison! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement». (Coran, XXXIII, 33);

et qu\'il associe au Prophète:

«Si quelqu\'un te contredit après ce que tu as vécu en fait de science, dit: \Venez! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction de Dieu sur les menteurs\». (Coran, III, 61)

 

«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».

L\'écho de ce cri de refus et de défi qu\'a lancé l\'Imam al-Hussayn, à la face de la puissance déviationniste omayyade avant de tomber en martyr, retentit encore dans la vallée de Tûfûf, comme il a toujours retenti dans les oreilles de toutes les générations qui se sont succédé depuis son assassinat. Il n\'a cessé d\'agiter toutes les phases de l\'histoire, comme un tourbillon qui moissonne les tyrans, ou un volcan qui fait trembler les trônes des injustes, en réveillant toutes les consciences libres et en galvanisant l\'esprit révolutionnaire et de jihad missionnaire chaque fois que la déviation et les forces du mal poussent à l\'excès leur arrogance.

Depuis son martyre, des millions et des millions de Musulmans se sont rendus à sa tombe pour se rappeler que la sauvegarde du Message et de la Sunna (la Tradition du Prophète) exige parfois le sacrifice de soi, même si l’on a toutes les possibilités de l\'éviter.

Aujourd’hui, cette tombe, transformée au fil des siècles en un site imposant de merveilles, dressant ses dômes et ses minarets dorés au centre de Karbala\' (ville située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bagdad) témoigne par sa splendeur de l'attachement profond et inébranlable des générations successives de Musulmans à cette personnalité islamique hors du commun, par le sens qu’il a su donner à son combat pour préserver l\'Islam d\'une déviation imminente.

Au fil des siècles des écoles littéraires spécifiques se sont créées pour dépeindre les tableaux épiques du martyre d\'al-Hussayn, et des milliers de littérateurs et des poètes ont consacré leurs plumes et leurs talents à l\'évocation et à la description de sa tragédie, de son héroïsme et des moindres détails de sa noble vie.

Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de révoltes, de soulèvements et de révolutions qui ont éclaté en ayant pour moteur et agent galvanisateur, la mémoire de la Révolution d\'al-Hussayn, l\'exemple de son sacrifice, de sa foi, et de ses principes.

B - Les visites pieuses de l’Imam al-Hussayn (p)

La visite pieuse de l’Imam al-Hussayn est très recommandée aussi bien lorsqu’elle est effectuée sur place (le site du saint mausolée) que de loin (à n’importe quel endroit où on se trouve) et n’importe quand, lors bien même qu’elle appelle une plus grande récompense si on l’accomplit auprès de la tombe de l’Imam, ou dans le sanctuaire de l’Imam Ali ou de tout autre Imam de ses descendants.

Bien que les hadiths mettent un accent particulier sur la ziyârah du Prophète (P) et sur celle de l’Imam al-Hussayn, certains d’entre eux indiquent que la visite pieuse de n’importe quel Imam d’Ahl-ul-Bayt (p) a le même mérite que les deux ziyârah précitées.

Sans doute le texte le plus célèbre destiné à la ziyârah de tous les Imams (p) est “ziyârat-Amînullâh”, dont al-Allâmah al-Majlicî dit qu’elle est la meilleure des ziyârat aussi bien par son texte (matn) que par sa chaîne de transmetteurs et qu’il faut la lire assidûment dans tous les saints mausolées. Selon l’Imam al-Bâqir (p), c’est avec ce texte que l’Imam Zayn al-Âbidine avait accompli la ziyârah de l’Imam Ali (p) en ajoutant : “Il n’est pas un de nos adeptes qui lise cette ziyârah auprès de la tombe du Commandeur des croyants (l’Imam Ali) ou de l’un des Imams sans qu’Allah ne fasse monter son do‘â’ dans une caisse de lumière qui porte le sceau de Muhammad (P) et qui sera ainsi gardée jusqu’à ce qu’elle soit remise au Résurrecteur des Âle Muhammad (l’Imam al-Mahdi), lequel accueillera cet adepte (qui a lu ladite ziyârah) avec courtoisie (sous de riantes auspices), meilleure salutation et dignement, si Allah le veut” .

Cependant les hadith qui soulignent les mérites de la ziyârah de l’Imam al-Hussayn sont tellement nombreux et concordants qu’il est permis de les classer au-dessus des autres ou de la qualifier comme étant plus méritoire que celle des Imams postérieurs.

Il est à noter qu’il y a plusieurs ziyârah de l’Imam al-Hussayn. Chacune comporte un texte spécifique et est rattachée à une occasion spéciale. Ce sont selon l’ordre chronologique de l’année hégirienne, d’après les différents corpus de visites pieuses :

1-La Ziyârah de ‘Âchûrâ’ (le 10 Moharram)

2-La ziyârah d’al-Arba‘în (le 20 Çafar, le 40e jour de l’anniversaire du martyre de l’Imam)

3- La ziyârah du 1er Rajab (le même texte que celui de la ziyârah du 15 Cha‘bân)

4-La ziyârah de la mi-Rajab (la veille et le jour du 15 du mois- le même texte que le celui du 1er Rajab)

5- Visite pieuse et prière spécifique le jour anniversaire de sa naissance, le 3 Cha‘bân

6-La visite de la veille et du jour de la mi-Cha‘abân (le même texte que celui du 1er Rajab)

7-La visite des veilles du 19, 21 et 23 Ramadhân (dites la nuit de Qadr : la nuit de la veille du 19,21,23)

8-La visite des veilles des fêtes de Ramadhân et de Sacrifice

9-La visite du jour des fêtes de Ramadhân et du Sacrifice

10- La visite du Jour de ‘Arafah, le 9 Thu-l-Hajjah

Deux des ces visites, celles de la mi-Cha‘abân et du Jour de ‘Arafah, se détachent par leur importance et par la récompense spirituelle qu’elles appellent, selon les différents hadith. Il apparaît même qu’elles ont plus de mérites spirituels que le pèlerinage et la Omrah recommandés, et qu’Allah accorde Sa Miséricorde et Son absolution aux visiteurs de l’Imam al-Hussayn (pendant ces deux occasions) avant de les accorder aux fidèles présents à ‘Arafât (pendant le pèlerinage et la Omrah recommandés).

Les adeptes d’Ahl-ul-Bayt attachent également une importance et une attention particulières aux visites de ‘Âchûrâ’ et du Jour de l’Arba‘în (le 40ème jour du martyre de l’Imam). Ils y organisent différents rassemblements de deuil.

À part ces ziyârah périodiques et spécifiques, il y en a d’autres à caractère général. On peut les effectuer n’importe où et n’importe quand. Al-‘Allâmah al-Majlicî en mentionne sept, dont la plus connue est la célèbre ziyârat Wârith.

Il y a des règles de bonne conduite à observer pendant la ziyârah de l’Imam al-Hussayn. Elles sont plus ou moins les mêmes que celles qu’on doit suivre pendant la ziyârah du Prophète (P) ou des autres Imams (p). Les plus importantes d’entre elles sont : la pureté rituelle (le wudhû’), la pureté du corps et des vêtements de toute souillure, la ferveur et le recueillement, l’l’imploration d’Allah, ainsi que toutes les politesses requises lors de la visite rendue à l’Imam (p) de son vivant et en sa présence. 


Le 3e jour du mois :
C’est un jour béni marqué par la naissance de l’Imam al-Hussain (p). Tous les actes de piété, et tout particulièrement le jeûne, sont très recommandés ce jour dans lequel on commémore l’anniversaire du Maître des Martyrs, le petit-fils du Prophète (P). De même il est recommandé d’y réciter le du‘â’ suivant :

« Allâhumma innî as’aluka bi-haqq-il-mawlûdi fî hâthâ-l-yawm-il-mawû‘di, bi-chahâdatihi qabl-astihlâlihi wa wilâdatihi, bakat-hu-s-samâ’u wa man fîhâ wa-l-ardhu wa man ‘alayhâ wa lammâ yata’u lâbatayhâ, qatîl-il-‘abrati wa sayyid-il-usrati, al-mamdûdi bi-n-nuçrati yawm-al-karrati, al-mu‘awwadhi min qatlihi inna-l-a’immata min naslihi wa-ch-chafâ’a fî turbatihi wa-l-fawza ma‘ahu fî awbatihi wa-l-awçiyâ’a min ‘itratihi ba‘da qâ’imihim wa ghaybatihi, hattâ yudrikû-l-awtâra wa yath’ar-uth-tha’ra, wa yurdh-uj-Jabbâra wa yakûnû khayra ançârin, çallâllâhu ‘alayhim ma‘a-khtilâf-il-layli wa-n-nahâr-i. Allâhumma fa-bihaqqihim ilayka atawassalu wa as’aluka su’âla muqtarifin mu‘tarifin musî’in ilâ nafsihi mimma farrata fî yawmihi wa amsihi, yas’aluka-l-‘içmata ilâ mahalli ramsihi. Allâhumma fa-çalli ‘alâ Muhammadin wa ‘itratihi wa-hchurnâ fî zumratihi, wa bawwi’nâ ma‘ahu dâr-al-karâmti wa mahall-al-iqâmati. Allâhumma wa kamâ akramtanâ bi-ma‘rifatihi fa-akrimnâ bi-zulfatihi wa-rzuqnâ murâfaqatahu wa sâbiqatahu, wa-j‘alnâ mimman yusallimu li-amrihi wa yukthir-uç-çalâta ‘alayhi ‘inda thikrihi wa ‘alâ jamî‘i awçiyâ’ihi wa ahli açfiyâ’ihi, al-mamdûdîna minka bi-l-‘adad-il-ithnay‘achara, an-nujûm-iz-zuhari wa-l-hujaji ‘alâ jamî‘-il-bachari. Allâhumma wahab lanâ fî hâthâ-l-yawmi khayra mawhibatin wa anjih lanâ kulla talibatin, kamâ wahbt-al-Husayna li-Muhammadin jaddihi wa ‘âtha futrusu bi-mahdihi, fa-nahnû â’ithûna bi-qabrihi min ba‘dihi, nach-hadu turbatahu wa nantadhiru awbatahu, âmîna Rabb-al-‘âlamîn-a ».

اَللّـهُمَّ اِنّي اَساَلُكَ بِحَقِّ الْمَوْلُودِ في هذَا الْيَوْمِ الْمَوْعُودِ بِشَهادَتِهِ قَبْلَ اْستِهْلالِهِ وَوِلادَتِهِ، بَكَتْهُ السَّمآءُ وَمَنْ فيها وَالاَْرْضُ وَمَنْ عَلَيْها وَلَمّا يَطَأْ لابَتَيْها قَتيلُ الْعَبْرَةِ وَسَيِّدَ الاُْسْرَة،ِ الْمَمْدُودِ بِالنُّصْرَةِ يَوْمَ الْكَرَّةِ الْمُعَوَّضِ مِنْ قَتْلِهِ اَنَّ الاَْئِمَّةَ مِنْ نَسْلِهِ وَالشِّفآءَ في تُرْبَتِهِ والْفَوْزَ مَعَهُ في اَوْبَتِهِ والأوْصِيآءَ مِنْ عِتْرَتِهِ بَعْدَ قآئِمِهِمْ وَغَيْبَتِهِ حَتّى يُدْرِكُوا الاَْوْتارَ وَيَثأَرُوا الثّارَ وَيُرْضُوا الْجَبّارَ وَيَكُونُوا خَيْرَ اَنْصارِ، صَلَّى اللهُ عَلَيْهِمْ مَعَ اْختِلافِ اللَّيلِ وَالنَّهارِ. اَللّـهُمَّ فَبِحَقِّهِمْ اِلَيْكَ اَتَوَسَّلُ وَاَسْئَلُ سُؤالَ مُقْتَرفٍ مُعْتَرفٍ مُسيءٍ اِلى نَفْسِهِ مِمَّا فَرَّطَ في يَوْمِهِ وَاَمْسِهِ يَسْئَلُكَ الْعِصْمَةَ اِلى مَحَلِّ رَمْسِهِ اَللّـهُمَّ فَصَلِّ عَلى مُحَمَّد وَعِتْرَتِهِ وَاحْشُرْنا في زُمْرَتِهِ، وَبَوِّئْنا مَعَهُ دارَ الْكَرامَةِ وَمَحَلَّ الاِقامَةِ، اَللّـهُمَّ وَكَما اَكْرَمْتَنا بِمَعْرِفَتِهِ فَاَكْرِمْنا بِزُلْفَتِهِ وَارْزُقْنا مُرافَقَتَهُ وَسابِقَتَهُ وَاجْعَلْنا مِمَّنْ يُسَلِّمُ لاَْمْرِهِ وَيُكْثِرُ الصَّلوةَ عَلَيْهِ عِنْدَ ذِكْرِهِ وَعَلى جَميعِ اَوْصِيآئِهِ وَاَهْلِ اَصْفِيآئِهِ الْمَمْدُوديِن مِنْكَ بِالْعَدَدِ الاِثْنَيْ عَشَرَ النّجُومُ الزُّهَرِ وَالْحُجَجِ عَلىجَميعِ الْبَشَرِ ، اَللّـهُمَّ وَهَبْ لَنا في هذَا الْيَوْمِ خَيْرَ مَوْهِبَةٍ وَاَنْجِحْ لَنا فيهِ كُلَّ طَلِبَةٍ ، كَما وَهَبْتَ الْحُسَيْنَ لُِمحَمَّدٍ جَدِّهِ وَعاذَ فُطْرُسُ بِمَهْدِهِ فَنَحْنُ عائِذُونَ بِقَبْرِهِ مِنْ بَعْدِهِ نَشْهَدُ تُرْبَتَهُ وَنَنْتَظِرُ اَوْبَتَهُ آمينَ رَبَّ الْعالَمينَ.

Traduction

(O mon Dieu! Je T’implore, par le mérite de celui qui est né en ce jour promis, par son martyre (prévu) avant sa naissance, celui que le ciel et tout ce qui s’y trouve, ainsi que la terre et tout ce qu’elle abrite ont pleuré, avant même leur naissance, celui dont l’assassinat est un motif de pleurs (...), celui dont nous nous consolons de la perte par le fait que nos Imams descendent de lui, que la terre dans laquelle il est enterré est guérison (médicament), que la victoire sera le Retour avec lui et ses descendants, après l’occultation de leur Résurrecteur, l’Imam al-Mahdi, pour le venger et satisfaire le Terrible (Allah). Que la prière d’Allah soit sur eux tant que les nuits et les jours continuent à se suivre. Je Te supplie donc, O Seigneur ! par leur amour, et je T’implore comme un pécheur confessant, repentant, ayant causé le mal à lui-même en se livrant à des excès hier et aujourd’hui, et Te demandant la protection jusqu’au lieu de son enterrement, de prier sur Mohammad et sa progéniture, de nous placer avec ses compagnons, de nous établir à ses côtés dans la Demeure éternelle. O Seigneur ! De même que Tu nous as honorés de sa connaissance, honore-nous de sa proximité, favorise-nous de sa compagnie, et fais que nous soyons au nombre de ceux qui souscrivent à sa cause et qui, chaque fois qu’on mentionne son nom, prient sur lui et sur tous ses douze héritiers- les étoiles brillantes et les preuves d’Allah auprès de toute l’humanité. O Seigneur ! Accorde-nous également en ce jour, le meilleur don, et accède à toutes nos demandes, de même que Tu as donné al-Hussain à son grand-père Mohammad et que l’Ange Futrus s’est protégé par le berceau d’Al-Hussain, nous nous protégeons par sa tombe après son martyre, nous regardons sa terre et nous attendons son retour, âmen ! O Seigneur des mondes)

Puis on récite le du‘â’ suivant de l’Imam al-Hussain (p), lequel fut le dernier du‘â’ qu’il récita lorsque ses ennemis et assaillants l’attaquèrent en grand nombre, le Jour de ‘Âchûrâ’, le 10 Moharram :

« Allâhumma Anta muta‘âl-il-makâni, ‘adhîm-ul-jabarûti, chadîd-ul-mihâli ghaniyy-un ‘an-il-khalâ’iqi, ‘arîdh-ul-kibriyâ’i, qâdirun alâ mâ tachâ’u, qarîb-ur-rahmati çâdiq-ul-wa‘di, sâbigh-un-ni‘mati, hasan-ul-balâ’i, qarîbun ithâ du‘îta, muhîtun bimâ khalaqta, qâbil-ut-tawbati liman tâba ilayka, qâdirun ‘alâ mâ aradta wa mudrikun mâ talabta wa chakûrun ithâ chukirta wa thakûrun ithâ thukirta, ad‘ûka muhtâjan wa arghabu ilayka faqîran wa afza‘u ilaka khâ’ifan wa abkî ilayka makrûban wa asta‘înu bi-ka dha‘îfan, wa atawakkalu ‘alayka kâfiyan, uhkum baynanâ wa bayna qawminâ bi-l-haqqi fa-innahum gharrûnâ wa khada‘ûnâ wa khathalûnâ wa ghadarû bi-nâ wa qatalûnâ wa nahnu ‘itratu nabiyyika wa waladu habîbika Muhammadin-ibni ‘Abdullâh allathî-ç-tafaytahu bi-r-Risâlati wa’tamantahu ‘alâ wahyika, fa-j‘al lanâ min amrinâ farajan wa makhrajan bi-Rahmatika yâ arham-ar-râhimîn-a ».

اَللّـهُمَّ اَنْتَ مُتَعالِي الْمَكانِ عَظيمُ الْجَبَرُوتِ شَديدُ الِمحالِ غَنيٌّ َعنِ الْخَلائِِقِ عَريضُ الْكِبْرِيآءِ قادِرٌ عَلى ما تَشآءُ قَريبُ الرَّحْمَةِ صادِقُ الْوَعْدِ سابِغُ النِّعْمَةِ حَسَنُ الْبَلاءِ قَريبٌ إذا دُعيتَ مُحيطٌ بِما خَلَقْتَ قابِلُ التُّوبَةِ لَمَنْ تابَ اِلَيْكَ قادِرٌ عَلىما اَرَدْتَ وَمُدْرِكَ ما طَلَبْتَ وَشَكُورٌ اِذا شُكِرْتَ وَذَكُورٌ اِذا ذُكِرْتَ ، اَدْعُوكَ مُحْتاجاً وَاَرْغَبُ اِلَيْكَ فَقيراً وَاَفْزَعُ اِلَيْكَ خآئِفاً وَ اَبْكي اِلَيْكَ مَكْرُوباً وَاَسْتَعينُ بِكَ ضَعيفاً وَاَتوَكَّلُ عَلَيْكَ كافِياً، اُحْكُمْ بَيْنَنا وَبَيْنَ قَوْمِنا بِالْحَقِّ فَاِنَّهُمْ غَرُّونا وَخَدَعُونا وَ خَذَلونا وَغَدَروا بِنا وَقَتَلُونا ونَحْنُ عِتْرَةُ نَبِيِّكَ وَوَلَدُ حَبيبِكَ مُحَمَّدِ بْنِ عَبْدِاللهِ الَّذي اصْطَفَيْتَهُ بِالرِّسالَةِ وَائْتَمَنْتَهُ عَلى وَحْيِكَ فَاجْعَلْ لَنا مِنْ اَمْرِنا فَرَجاً وَمَخْرجاً بِرَحْمَتِكَ يا اَرْحَمَ الرّاحِمينَ.

Traduction:

(O Allah ! Tu es le Très-Haut, Ta Puissance est immense, Ta Force est redoutable; Tu te passes de toutes les créations, Ta Magnificence est large, Tu as le Pouvoir sur toutes choses, Ta Miséricorde est accessible, Tu tiens Ta Promesse, Tu es le Pourvoyeur de la Bénédiction, Ton épreuve est belle, Tu es tout près quand on T’appelle, Tu es au courant de toute Ta création, Tu acceptes la repentance de quiconque se repent auprès de Toi, Tu as le Pouvoir sur tout ce que Tu veux, Tu parviens à atteindre ce que Tu demandes, Tu es Reconnaissant lorsque Tu es loué, Tu te rappelles, lorsqu’on T’appelle! C’est pourquoi je Te supplie en tant que nécessiteux, je me réfugie auprès de Toi en tant que pauvre, j’ai recours à Toi, lorsque j’ai peur, je pleure devant Toi, quand je suis affligé, je cherche Ton secours, me sentant faible, je compte sur Toi, pour n’avoir besoin de personne. Juge donc entre nous et les nôtres, lesquels nous ont séduits, trompés, abandonnés, trahis et assassinés, alors que nous sommes la progéniture de Ton Prophète et les fils de Ton bien-aimé, Mohammad Ibna Abdullah que Tu as élu pour se charger de Ton Message et à qui Tu as confié la Révélation. Sors-nous donc de notre épreuve, par Ta Miséricorde, O le Plus Miséricordieux des miséricordieux !).

imamhussain.org

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