contre l'islamophobie

France : manifestation à Saint-Etienne contre l'islamophobie

Une soixantaine de manifestants vient de défiler à Saint-Etienne, dans la Loire, en réaction au discours d'Emmanuel Macron sur le séparatisme islamiste il y a deux semaines. Selon les participants, le gouvernement encourage l'islamophobie et même y participe.

"Séparatisme" : le mot revient chez tous les manifestants, une soixantaine, qui viennent de défiler ce vendredi 16 octobre à Saint-Etienne dans la Loire. Ils ont souhaité marquer leur opposition au discours prononcé il y a deux semaines par Emmanuel Macron sur les séparatismes, qui selon eux revient à encourager le racisme et l'islamophobie.  
 
Le gouvernement accusé de mener une "campagne contre les musulmans"
Les manifestants se sont rassemblés à l'appel du collectif stéphanois Contre l'islamophobie et pour l'égalité. Pour Aïcha, l'une de ses membres, le discours d'Emmanuel Macron "met le feu aux poudres. Il relance l'islamophobie en proposant des lois particulières en direction des musulmans. Cette islamophobie existe depuis très longtemps, mais elle est alimentée par le gouvernement."
 
Dans le cortège, plusieurs rapportent avoir vu ou subi des insultes en raison de leur religion. Ils se sentent à nouveau stigmatisés après ce discours, alors même que le pays traverse une crise sociale et sanitaire majeure : "on a l'impression qu'à chaque fois que la France va mal, on nous ressort des propos contre l'Islam, pour faire diversion", confie Aïcha. 
 
 
Des manifestants inquiets de la fragmentation de la société
Les participants au défilé renvoient l'accusation de séparatisme au gouvernement lui-même. Pour Nadim, "c'est Emmanuel Macron qui sépare les Français, au lieu d'apaiser la société comme devrait le faire un président. La laïcité est instrumentalisée jusqu'à la détestation." Il se dit très inquiet de l'avenir qu'il laisse à ses filles, d'autant que selon lui, "c'est un calcul électoraliste" avant la présidentielle de 2022.
 
Durant le défilé, les manifestants ont maintes fois scandé leur appartenance à la France. "On n'est pas des punching ball ! Deuxième, troisième génération, on est chez nous. Et on peut être Français et musulman, comme on peut être Français, et juif, catholique, ou bouddhiste", assène Aïcha. 
 
Le collectif Contre l'islamophobie et pour l'égalité, à l'origine de ce défilé, promet d'autres actions jusqu'à l'abandon du projet de loi.

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