Suite à l’adoption par l’Iran de la résolution 598 du conseil de sécurité de l’ONU le 27 Tir 1367 (18/7/1988), la guerre de huit ans qui avait été imposée par l’Irak à l’Iran, avait officiellement pris fin. Pour cette occasion, nous publions l’un des souvenirs du feu Ayatollah Hashemi Rafsandjani, qui à l’époque était le commandant de la guerre et dans lequel il mentionne les raisons de l’adoption de la résolution par l’imam Khomeini. Il dit :
« En raison des progrès et des avancées de notre armée, la pression internationale devenait sérieuse. Ils avaient compris qu’ils ne pouvaient nous vaincre dans le champ de la bataille. Nous étions assiégés économiquement et ils ne nous vendaient pas des armes.
Un autre problème avait commencé quand le gouvernement avait écrit à l’imam et avait officiellement déclaré qu’il ne pourrait plus assurer les dépenses de la guerre. D’un autre côté, le CGRI (Sepah) avait aussi écrit à l’imam Khomeini et l’avait annoncé que comme les États-Unis avaient décidé d’agir et de prendre officiellement part à la guerre, ils avaient besoin d’un plus large soutien pour continuer la guerre. Cette lettre écrite par le général Rézaeï dans laquelle il avait énuméré les besoins de l’armée pour poursuivre la guerre était d’une importance capitale. Une réunion avait eu lieu en présence des autorités du pays et de Hajj Ahmad Khomeini. Nous avons convenu dans cette réunion que nous devons accepter le cessez-le-feu. Nous nous sommes ensuite rendus en groupe chez l’imam Khomeini. Lorsque nous sommes arrivés chez l’imam, nous avons soulevé la question du cessez-le-feu. L’imam qui avait déjà lu la lettre de M. Moushen Rezaeï et celle du gouvernement avait accepté notre proposition. Après la décision sur le cessez-le-feu, il avait été dit que notre politique était celle de résister jusqu’à notre dernier souffle et goutte de sang. L’imam avait souligné que nous devons rester debout et résister, même si cette guerre devrait durer vingt ans. Par conséquent, il était essentiel de fournir des explications nécessaires à la population concernant la nouvelle politique. J’avais suggéré d’assumer, en tant que le commandant de la guerre, la responsabilité du cessez-le-feu et d’annoncer que je ne suis plus d’accord pour continuer la guerre. L’imam avait répliqué en disant qu’il allait l’annoncer.
Extrait du livre, “L’imam Khomeini (paix à son âme) dans les propos de l’Ayatollah Hashemi Rafsandjani”, P. 326_330, 4e édition (1392), publiée : Orouj.