Mais vous êtes-vous déjà demandé qui a pris les premières photos du mausolée de l’Imam Reza (a.s) et quand ? Bien que toutes les photos soient sans vie, celles du dôme et du mausolée de l’Imam Reza (as) ont leur propre histoire. Elles font revivre et rafraîchissent l’âme, comme la photo en noir et blanc, du mausolée du Huitième Imam (a.s) prise par un Italien.
De Shâhroud et de Damghan jusqu'à Tous et enfin, au mausolée saint de l’Imam Reza (as)
Cet Italien s'appelait Antonio Giannuzzi. C’était un Italien napolitain qui à l'époque du gouvernement de Nâsser-e-din Shâh, enseignait à l'école militaire iranienne. On ne sait pas grand-chose de lui. Cependant, Giannuzzi était un artiste qui aimait passionnément son art et se régalait à la vue de chaque paysage. Ensuite, libéré de tout souci de temps et de lieu, il se mettait à l'ouvrage pour éterniser ce paysage à l'aide de son appareil photographique.
De cet homme de goût qui n'a pas vécu plus de 60 ans, nous pouvons contempler les effets de son regard exceptionnel à travers ses anciens albums dans les musées iraniens comme le musée du Palais du Golestân (kâkh-e Golestân) et le musée du Trésor de l'Histoire de l’Astan quods-e Razavi.
De sa vie, nous ne disposons pas d'informations exactes, nous ne savons pas quelle était son origine, qui étaient ses ancêtres ni quand il s'était mis à photographier, combien d'enfants il avait ou si ses descendants avaient pris sa relève mais quelle importance tout cela peut-il avoir par rapport à la grandeur et à la valeur des photos qu'il a prises dans ses voyages et ses missions, dans différentes villes de notre chère patrie ?
Les photos célèbres et intéressantes de Giannuzzi, du mausolée d’Hazrat Samen al-Hodjaj (Imam Réza), ont immortalisé son nom dans l'histoire de la photographie iranienne. L'appareil photographique de Giannuzzi eut l'honneur d'éterniser, dans l'histoire du pays, les premières images du mausolée du Huitième Imam (as), ses dômes et les bâtiments voisins.
Réza Akasbâshi, photographe officiel du roi, voyagea sur ordre de ce dernier dans différentes villes et prit des photos de lieux et d'édifices. Seulement 7 ans après le début de son magnifique travail, cet artiste italien vint au Khorasan et dans la région de Tous, pour prendre les premières images de ce lieu sacré.
Ce qui fait que les photos du mausolée, de la mosquée Goharshad, du tombeau de Pirepalandouz et du Mossalla, prises par Giannuzzi, sont réputées pour être parmi les premières photos historiques de ces lieux religieux. Ce qui est remarquable dans les photos de Giannuzzi, est l'angle artistique de l'appareil, la documentation imagée des villes et des bâtiments, et l'intervention de l'homme dans la plupart de ses travaux, afin de montrer l'ampleur de l'édifice pour celui qui regarde la photo.
Giannuzzi offrit un album de ses photos, chacune encadrée de carton coloré avec une belle, innovante et attractive dextérité, au roi qui justement, s'intéressait énormément à la photographie et aux photos. De la même façon, un an avant lui, Luigi Pesce, officier du Dâr-ol-Fonoun (Ecole polytechnique), avait offert une collection complète de photos de Persépolis à la cour.
Les albums de photos d'Antonio Giannuzzi font partie des œuvres historiques du Musée du Golestân et montrent la grandeur et la majesté du Huitième Imam, Ali ibn Moussa Al- Réza (as), grâce à un homme d'origine italienne, et après de longues années, grâce à ces images d’amateur, la place élevée de cet Imam clément s’est transmise de bouche à oreille, à toutes les générations.