La prétention de la sincérité
Là tu es l’Homme, dis donc ! Qu’en est-il des Célestes ?
Qu’en est-il alors de la faveur humaine chez le Très Haut
Tu es au-dessus de la potence en criant «Je suis Dieu»
Ô prétendant vertueux, qu’en est-il de ton égoïsme ?
Le vrai Soufi que tu es ; enlève ton froc
Ce n’était pas toi qui te ventais à cor et à cri ?
Tu te prétends ermite, ô derviche ne te déconsidère pas
Si tu l’es, dévoile alors ta considération à la religion
Nos adorations, elles ne sont que la marchandise
Avec cet égoïsme, qu’en est-il de la prétention de sincérité
Ô maître, renonce-toi à guider les autres vers la bonne route
J’ai entendu dire : «Il n’y a de Dieu», qu’en est-il de «Que Dieu»
Ô poète ignorant, casse ta plume !
Ne gène pas les cœurs, qu’en est-il de ta crainte de Dieu