M. Bonne "se rend à Téhéran pour assembler les éléments d'une désescalade, avec des gestes qui doivent être faits immédiatement avant le 15 juillet", a ajouté la présidence française sans autre précision, après que Téhéran a annoncé produire de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, au-delà de la limite autorisée par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire (PGAC).
Samedi soir, le président français Emmanuel Macron avait annoncé vouloir "explorer d'ici au 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec toutes les parties".
"Nous sommes dans une phase très critique", commente l'Elysée, "parce qu'il y a un intérêt de part et d'autre à faire monter la pression".
Hier lundi, à propos du déplacement du diplomate français à Téhéran, le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré : «Nous prenons des mesures conformément à la lettre du président aux chefs de gouvernement des parties restantes du PGAC et au Conseil suprême de sécurité nationale. Si les pays européens sont soucieux de préserver l’accord nucléaire, ils doivent prendre des mesures concrètes. »
L'Iran a annoncé lundi produire désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, au-delà de la limite autorisée par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire et mis en garde les Européens contre toute réaction susceptible d'envenimer la situation.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé lundi ce dépassement.
L'Union européenne a de son côté exhorté "fortement l'Iran à cesser (...) ses activités contraires aux engagements" de l'accord de Vienne, dont les Etats-Unis sont sortis unilatéralement mai 2018 avant de rétablir des sanctions contre Téhéran.
En riposte, l'Iran a annoncé le 8 mai qu'il commençait à s'affranchir de certains des engagements de l'accord afin de forcer les parties restantes (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) à l'aider.
Isna