Le monde musulman se prépare pour la célébration de la Journée mondiale de Qods. De grandes manifestations auront lieu en Iran et dans plusieurs autres pays musulmans.
Cette année, l'événement est un cri de ralliement après des mois de manifestations massives à Gaza qui ont prouvé l’inefficacité de l'usage de la force par le régime de Tel-Aviv.
Des millions d’Iraniens de toutes classes sociales, se rassembleront demain 31 mai pour les marches de la Journée internationale de Qods afin de prouver leur solidarité avec les Palestiniens et condamner l’occupation israélienne pour ces crimes commis durant des décennies.
La journée mondiale de Qods, célébrée le dernier vendredi de chaque mois de Ramadan, constitue une motivation spirituelle consacrant la Palestine comme partie intégrante de la conscience des Musulmans.
Cette journée organisée pour la défense des opprimés de Palestine, est un souvenir de l’imam Khomeiny.
L’appel lancé par l’imam Khomeyni, il y a 40 ans, pour célébrer la journée mondiale d’al-Qods, le dernier vendredi du mois de ramadan, a remis la Palestine et sa capitale al-Qods, au cœur de la conscience arabo-musulmane. Année après année, après la victoire de la révolution islamique en Iran, la ville sainte d’al-Qods a repris son rôle focalisateur et mobilisateur de la nation contre l’oppression et l’humiliation des Palestiniens et des musulmans, au-delà, de tous les opprimés dans le monde.
70 ans après l’initiative de l’imam Khomeiny de baptiser le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan Journée mondiale d’alQods, ces marches se renouvellent chaque année avec succès, au point d’enterrer le rêve de l’hégémonie sioniste qui s’étend du Nil à l’Euphrate. Ces marches ont obligé le sionisme et l’arrogance mondiale à recourir à de nouvelles conspirations telles que « l’accord du siècle » et aller jusqu’à la reconnaissance de Qods comme capitale de l’entité factice sioniste.
Des millions de déplacés palestiniens vivent depuis sept décennies dans des camps syriens, libanais et jordaniens. La Cisjordanie et la bande de Gaza assiégées par les militaires israéliens vivent dans des conditions déplorables.
Certes, la vitalité de la cause palestinienne était l’un des acquis de la Journée mondiale de Qods.
Le plan connu sous le nom de Deal du siècle ou toute autre mesure qui ne garantirait pas les demandes légitimes et les droits indéniables du peuple palestinien, notamment le droit au retour des déplacés palestiniens et la tenue d’élections libres pour l’autodétermination, ne saurait être une solution à cette question cruciale du monde musulman .
Le ministre iranien des Affaires étrangères a critiqué mercredi la poursuite de l'occupation de la Palestine par Israël et a affirmé que le fait que Qods appartienne à la Palestine et aux Palestiniens était indéniable.
« Qods n'est ni à céder par les États-Unis, ni à prendre par Israël. Et les complices brutaux ne peuvent pas non plus essayer de l’acheter. Qods appartient à la Palestine et aux Palestiniens: l'histoire montre que quiconque l'ignore, est condamné à un échec honteux. L’Iran est aux côtés de la Palestine », a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte twitter.
S’exprimant à l’occasion d’un banquet d’Iftar (l'heure du repas du soir pendant le ramadan, autrement dit de la rupture du jeûne musulman), accueillant les ambassadeurs des pays musulmans en poste à Téhéran, le haut diplomate iranien a qualifié de « déplorable » la situation actuelle dans le monde musulman.
Mettant en garde à cette occasion contre les conséquences néfastes du Deal du siècle qui est une grande trahison qui prévoit de vendre la Palestine et la noble Qods Mohammad javad Zarif a déclaré : « La situation actuelle dans le monde islamique est douloureuse. Aucun danger et aucune douleur n'est plus élevé que soutenir, comme le font certains pays de la région, cet accord honteux du siècle ».
L’accord du siècle est un plan de liquidation de la Palestine, proposé par le gouvernement américain et soutenu bien sûr par Israël et malheureusement certains pays arabe et musulman de la région.
Il vise à mettre un prétendu terme au conflit israélo-palestinien et à permettre aussi et surtout la normalisation des relations des pays arabes avec le régime israélien et ce, sur le dos du peuple de la Palestine qui résiste depuis plus de 70 ans pour se faire restituer son pays ancestral.
Selon ce plan, l’État palestinien sera installé dans la bande de Gaza et seulement pour les zones A, B et certaines parties de la zone C de la Cisjordanie, ce qui revient à légaliser l'occupation israélienne. Par ailleurs, le statut final de Qods et le retour des déplacés seront renvoyés aux calandres grecques. Touts les parties politiques palestiniennes ont rejeté ce plan inique visant à anéantir la cause palestinienne.
Réagissant à cet accord honteux du Siècle proposé par le Président milliardaire américain, Donald Trump, qui mènent une diplomatie d’affaire dans tous les dossiers, le président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré le 27 septembre 2018 à la Tribune de l'ONU à New York que la Qods occupée n’était pas à vendre et que les droits du peuple palestinien ne sont pas négociables, réaffirmant que les Etats-Unis ne pouvaient être le « médiateur unique » dans le processus de paix à cause de leur partialité.
Irna