La sécurité de l’Imam Khomeiny, de sa résidence et de sa famille était d’une importance majeure. À cet égard, les Iraniens qui aimaient l’Imam avaient un sentiment de responsabilité tout comme le gouvernement français, qui avait reçu de nombreux télégrammes venus d’Iran et d’ailleurs, indiquant la nécessité de veiller à la sécurité de l’Imam. Le gouvernement français après quelques jours de rigueurs vis-à-vis de l’Imam, est revenus sur leur décision et a déployé une patrouille, composée de policiers et de gendarmes, afin de veiller à la sécurité de l’Imam, et nous profitons de l’occasion pour témoigner notre reconnaissance par rapport à cette action. Les agents de la gendarmerie de Neauphle-le-château ne disaient rien et n’entraient pas en communication avec l’Imam, ils restaient dans leurs voitures. Ils avaient une voiture à l’entrée de la ruelle et une autre une cinquantaine mètre plus bas. Ils voyaient l’Imam seulement quand il venait faire la prière en assemblée et éventuellement quand il sortait pour les discours. Cependant, nous ressentions dans leurs regards une sorte d’affection et de sympathie envers l’Imam.
Une nuit, alors que j’étais en Allemagne, j’ai appris à deux heures après minuit de deux de mes amis qui étaient des membres du comité de sécurité du parlement fédéral allemand (Bundestag) qu’il y avait un complot en cour contre l’Imam. Immédiatement, j’ai appelé tout suite à Neauphle-le-Château. Cette nuit, M. Mohtashami était de garde. Il a réveillé l’ingénieur Gharazi qui parlait français, puis ils ont informé les agents de la gendarmerie et aussi les gardiens du groupe de Hajj Mehdi et de Hajj Agha Ahrar. Ils ont tous ensemble pris les mesures nécessaires et par la grâce de Dieu rien ne s’était produit.