Muhammad ibn ‘Ali (as) est né le troisième jour du mois de Safar de
l’an 59 de l’hégire ou le premier jour du mois de Rajab de l’an 57 de
l’hégire à Médine.
Son père était ‘Ali ibn Hussayn (as) et sa mère était Fatima Ummi
Abdullah, la fille de l'Imam Hassan (as). Son surnom était Abû Ja’far
et ses titres étaient Bâqirul ‘Ulûm, Châkir, et Hâdî.
Il a vécu 57 années dans ce monde et a été mort en martyre le
septième jour de Zil Hajjah en l’an 114 de l’hégire à Médine et
enterré dans le cimetière de Baqî’.
La bienfaisance et la dépense en aumône
Bien que l'Imam Muhammad Bâqir (as) n'était pas riche et n’avait
pas beaucoup de biens, et ses coûts de vie étaient grands, il
donnait l’aumône autant qu'il le pouvait.
L’Imam Sâdiq (as) a dit: «Mon père avait moins de biens que ses
proches parents et ses coûts de vie étaient plus, mais il donnait un
dinar en aumône tous les vendredis. Mon père disait: ‘Donner en
aumône le vendredi, c'est mieux que les autres jours.»
Hassan ibn Kathîr dit: «J'ai parlé à l'Imam Bâqir (as) à propos de
mes besoins financiers et l'indifférence de mes amis envers moi.
L’Imam (as) a dit: ‘Comme ils sons mauvais les amis qui viennent à
nous quand nous sommes riches, mais qui nous laissent dans la
pauvreté.’ Puis il a ordonné à son serviteur de me donner un petit
sac où il y avaient sept cents dinars et a dit: «Dépense cet argent et
laisse-moi savoir quand il est fini. »
‘Umar ibn Dînâr et ‘Ubaydullâh ibn ‘Ubayd ont dit: «Chaque fois
nous allions chez l'Imam Bâqir (as), il nous donnait des vêtements et
de l'argent et nous disait: «Je vous les avais déjà préparés».
Suleymân ibn Qaram a dit: «Abû Ja’far Muhammad ibn ‘Ali (as) nous
donnait cinq ou six cents et même parfois mille dirhams et il ne se
lassait jamais de donner en aumône à l’égard de ceux qui lui
demandaient l’aumône avec l’espoir. »
Salmâ, la servante de l'Imam Muhammad Bâqir (as), a dit: « Ceux
qui venaient chez l'Imam Bâqir (as) (pour lui demander l’aumône)
n’en sortaient que lorsqu’ils avaient reçu de l’argent, des vêtements
et de la nourriture. Une fois j'ai demandé à l'Imam (as) d'aider moins
les mendiants, et l'Imam (as) a dit : «La meilleure bonté dans le
monde est de faire la charité à ses frères musulmans ».
L’Imam Sâdiq (as) a dit : «J'étais avec mon père quand il divisait
quatre-vingt mille dinars parmi les pauvres de la Médine. »
Tout cela alors que l'Imam Muhammad Bâqir (as) travaillait dur au
temps chaud de la Médine pour gagner sa vie et celle de sa famille.
Muhammad ibn Munkadir a dit: «Je ne pense pas que ‘Ali ibn
Hussayn (as) aurait un successeur tout comme lui-même, jusqu'à ce
que j'aie vu son fils, Muhammad ibn ‘Ali (as). J'allais le prêcher, mais
c’est lui qui m'a prêché en revanche. Ses compagnons ont
demandé : ‘Comment t’a-t-il prêché?’ Muhammad ibn Munkadir a
dit: ‘Je m'étais rendu à la périphérie de la Médine alors qu’il faisait
chaud. J'ai vu Muhammad ibn ‘Ali (as) – qui était un homme costaud
– s’adossant à ses deux serviteurs. Je me suis dit: ‘C'est bizarre
qu’un noble de Quraych est sorti dans un temps si chaud pour
gagner sa vie. Je vais le prêcher. Je me suis approché de lui et l'ai
salué. Il m’a salué, transpirant et haletant. Je lui ai dit : ‘Un noble
Quraychite est sorti pour des raisons mondaines à ce temps
chaud? Que répondras-tu si tu décèdes dans un tel état?’
Muhammad ibn ‘Ali (as) a enlevé sa main sur les épaules de ses
serviteurs et dit: ‘Par Dieu! Si ma mort arrive dans cet état, je suis
mort obéissant à Dieu, parce que j’étais allé travailler pour que je
n’aie pas besoin de toi et d'autres comme toi. Je ne dois avoir peur
que lorsque je meurs en état de péché.’ Muhammad ibn Munkadir a
dit: ‘Que Dieu te bénisse! J'allais te prêcher, mais c’est toi qui m’as
prêché ! »
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