L’imam Khomeini ne voulait s’immiscer dans de nombreuses questions liées à l’Assemblée et au gouvernement. Cependant, il arrivait que son intervention soit nécessaire afin d’aider à régler les problèmes. Car, dans une société qui a subi une révolution et qui est en train de se diriger vers une transition politique, il faut s’attendre que le guide de cette révolution et de cette société intervienne dans diverses affaires. Il ne faut non plus oublier que le comportement, le discours et la dignité du fondateur ne doivent jamais être assimilés à ceux de ses successeurs. En guise d’exemple, l’imam Khomeini (paix à son âme) a dit : « j’ai désigné un gouvernement avec le soutien de cette nation… ». Alors, une semaine avant la victoire de la révolution, l’imam avait désigné un premier ministre et avait défini une série d’obligations pour le gouvernement intérimaire. Nous devons dire qu’une telle action fait partie des nécessités pour former un nouveau système. De même, l’ordre qu’il a donné au peuple lui demandant de sortir dans les rues afin de briser la loi martiale était également décisif et nécessaire pour la victoire de la révolution islamique. Cependant, après la stabilisation du système, et la formation de la Constitution, tous les efforts de l’imam Khomeini (paix à son âme) allaient dans le sens de veiller à ce que tout se fasse selon la voie légale et selon la loi. Même sur les questions très importantes, comme la résolution du différend sur la nomination du Premier ministre, bien qu’il eût exprimé son point de vue sans ambiguïté et bien qu’il subît des pressions de la part de certaines personnes, l’imam a déclaré que cela dépendait du président de l’époque et de l’Assemblée consultative islamique. (Sahifeh-ye Imam, vol. 19, p. 393)
Les points de vue politique et éthique de l'Imam Khomeini