Selon lui, l’Imam ne doit pas être perçu uniquement comme un chef politique, mais aussi comme « un grand penseur et un théoricien majeur des sciences islamiques ». Il a notamment rappelé que sa théorie « Al-Hokoumah Hiya Al-Islam » (« Le gouvernement est l’Islam même ») a ouvert une perspective inédite sur la compréhension de la religion.
Cependant, regrette-t-il, cette pensée fondamentale « n’a toujours pas été expliquée et présentée » de manière claire et structurée dans les séminaires religieux (Hawzat) et les institutions officielles du pays.
« L’Imam a montré que l’Islam sans gouvernement n’a pas de sens », a affirmé l’Ayatollah Fazel Lankarani, déplorant que certaines voix, dans les séminaires ou les universités, continuent de défendre l’idée d’une séparation entre religion et politique. « Une telle affirmation est une injustice faite à l’Imam et au sang des martyrs », a-t-il dénoncé.
Évoquant ensuite la relation des responsables politiques au clergé, il a dressé un contraste marqué entre deux anciens présidents iraniens. Il a souligné que Mohammad Khatami « honorait profondément les oulémas et les Marja (sources d’imitation) », contrairement à Mahmoud Ahmadinejad, qu’il accuse de « n’avoir jamais manifesté la moindre considération pour le clergé et la Marja’iyya ».