Le jour de deuil de la nation musulmane

Le discours de l’imam Khomeini (ra) à propos de la tragédie du 17 sharivar :

ID: 71269 | Date: 2022/09/08
 Dans l’histoire de la révolution islamique d’Iran, de nombreux jours ont trouvé une place mémorable et surtout dans l’histoire, de la tragédie du 15 Khrodad (05 juin) au massacre des savants en passant par le martyre du fils de l’imam Khomeinijusqu’à la victoire de la révolution et le jour de la conquête de Khorramshahr et ainsi de suite. Cependant, parmi les mauvais et meilleurs jours de la révolution, le 17 sharivar (08 septembre) est très important. En jour, tous les habitants de Téhéran étaient descendus dans les rues. Cette nuit-là, Téhéran a pleuré d’une voix le sang des opprimés qui avaient été assassinés par le régime impérial.


Le 17 sharivar (08 septembre), les habitants de Téhéran dans une grande marche avaient prôné l’abolition du régime impérial et l’instauration du gouvernement islamique.


Au soir du 16 sharivar 1357 (07 septembre), une loi martiale de six mois avait été instaurée à Téhéran et dans onze autres villes de l’Iran. Le lendemain, c’est-à-dire le 17 sharivar (08 septembre), un massacre horrible de la population de Téhéran avait eu lieu sur la place Shohada et dans les rues environnantes et un grand nombre était tombé en martyr.


À cette occasion, le 18 sharivar 1357 (09 septembre), l’imam Khomeini (ra) dans un message adressé à la nation iranienne, avait sévèrement condamné le massacre horrible de la population du 17 sharivar (le vendredi sanglant) et avait encouragé le peuple à continuer le combat et avait exhorté l’armée à rejoindre la nation.


« Aujourd’hui, le visage de l’Iran est rouge. La bravoure et la gaieté sont vues partout. Oui, la voie est celle du prince des croyants, l’Imam Ali (as), et du maitre des Martyrs, l’Imam Hussein (as). J’aimerais être parmi vous afin de tomber en martyr à vos côtés sur le champ de la lutte pour la cause de Dieu Tout-puissant. Nation iranienne ! Soyez certains que tôt ou tard, vous sortirez victorieux. » (Sahifeh Imam, vol. 3, P. 460)


Le 20 Mehr 1357 (12 octobre 1978), à l’occasion de la quarantième jour des martyrs du 17 sharivar (08 septembre), l’imam avait adressé un massage à la population depuis Nauphele-le-Château. Des extraits de ce message sont comme suit :


« … au quarantième jour suivant l’assassinat de nos chers martyrs de Téhéran par le régime, notre cher pays, seul et sans assistance, pleure et est en deuil, pendant que l’ombre maléfique de la loi martiale et du régime obscure impérial est en train d’anéantir le quotidien de la nation opprimée et pendant que les superpuissances oppressives font tout pour piller nos richesses contre la volonté déterminée de la nation et assassinent nos frères musulmans.


Mes chers, faites des efforts et brisez les chaînes de la captivité, éjectez les traîtres de la scène et barrez la route à ceux qui veulent profiter des pays musulmans.


… chère grande nation iranienne ! L’histoire de l’Iran, ainsi que celle du monde, ne relate pas un mouvement comme le vôtre et n’a pas connu un soulèvement de masse libre comme le vôtre. Aujourd’hui, nos écoliers de sept à huit ans donnent leur sang pour le bien de l’islam. Où avez-vous vu une chose pareille ? Aujourd’hui, des femmes aux cœurs de lion prennent leurs enfants dans leurs bras et vont aux mitrailleuses et aux tanks des bastions du régime. Dites-moi dans l’histoire où les femmes ont fait preuve d’un tel héroïsme et sacrifice ?...


Chers sœurs et frères ! Soyez patients, ne vous montrez pas faibles et ne faites paraitre aucun signe de faiblesse en vous. Votre voie est celle de Dieu et de ses élus. Votre sang se verse sur une voie où celui des prophètes, des Imams et des élus de Dieu s’est versé. Vous êtes en train de suivre leur trace et vous devenez être heureux pour ça et non être triste.


À la première occasion, je me rendrais dans l’un des pays musulmans qui me permettra de poursuivre mes activités et si Dieu le veut, je passerai le reste de ma vie à lutter pour la cause de Dieu. Dans le mouvement islamique et le service du peuple musulman, il n’y a pas de place pour l’endroit et la souffrance. Quoi que je fasse et quoi qui me vienne à l’esprit, j’ai honte devant vous, peuple altruiste qui a donné son sang pour la liberté et l’islam. Ce qui me rend heureux dans cet endroit, c’est de vous servir. Le quarantième jour du martyre de nos compatriotes à Téhéran a été décrété jour de deuil. Moi-même, je suis en deuil. »


Sahifeh Imam, vol. 3, P. 511