Deuxième partie de l’histoire du retour de l’Imam Khomeini en Iran

Qu’est-ce qui a contraint le gouvernement du Premier ministre Bakhtiar à battre en retraite ?

ID: 63044 | Date: 2022/02/02

La protestation du peuple contre la fermeture des aéroports :


Avec le communiqué du gouvernement de Bakhtiar annonçant la fermeture des aéroports et l’interdiction d’entrer dans le pays de l’Imam, le peuple manifesta son mécontentement contre l’action du gouvernement à travers des manifestations et des marches à travers le pays. Tous les officiers militaires dans leurs bases à Téhéran, Isfahan, Kermanshah, Dezful, Hamadan et Bushehr, ont fait grève et ont ensuite rejoint les rangs des manifestants et à Téhéran, une marée humaine de manifestants se mit en route vers l’aéroport Mehrabad. Les clergés combattants venus des quatre coins du pays pour accueillir l’Imam à Téhéran, en annonçant un sit-in dans la mosquée de l’université de Téhéran, ont déclaré qu’ils ne bougeraient pas de la mosquée tant que l’Imam ne revienne pas au pays. Le peuple et les étudiants ont aussi rejoint le sit-in. Le lendemain, le peuple dans une immense marche à l’occasion de l’anniversaire de la mort du prophète de l’islam (saw) ont lancé des slogans en soutien à l’Imam. Dans de nombreuses régions de la ville de Téhéran, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et la police et des bruits de tirs se faisaient entendre sans cesse. L’AFP (l’agence de presse française) a déclaré que l’un des place de la ville de Téhéran ressemblait à un champ de bataille et a fait état de 3000 morts dans la capitale. Le quotidien Ettelaat a écrit : « L’ouest et le sud-ouest de la ville de Téhéran étaient complètement noyés dans les flammes. »


La capitulation du gouvernement de Bakhtiar :


Suite au sit-in et à des manifestations sanglantes du peuple contre la fermeture de l’aéroport, le gouvernement de Bakhtiar a fini par capituler et à accepter sa défaite.


Le 9 Bahman (29 janvier), Bakhtiar a annoncé que l’aéroport de Mehrabad serait ouvert et qu’il n’y avait aucun obstacle à l’entrée de l’Imam dans le pays. Le 10 Bahman, le cabinet a annoncé qu’il n’y avait aucun problème pour que l’avion transportant l’Imam atterrisse à l’aéroport Mehrabad. Avec cette annonce, le comité d’accueil, dans un message, a alors annoncé que l’Imam Khomeini (paix à son âme) serait à Téhéran le jeudi 12 Bahman à 9 h (1er février).


L’Imam Khomeini (paix à son âme) dans le ciel pour l’Iran :


La nuit du 11 Bahman (31 janvier), l’avion de l’Imam Khomeini (paix à son âme) décollait de l’aéroport Charles de Gaulle de Paris. L’Imam a effectué la prière de la nuit au deuxième étage de l’appareil, puis était descendu à l’étage inférieur afin de se reposer. L’hôtesse de l’avion fut stupéfaite, voyant la sérénité de l’Imam. À l’aube, l’Imam Khomeini a effectué la prière du matin accompagné de ses compagnons. Et au moment où l’avion pénétrait dans l’espace aérien de l’Iran, un journaliste lui demanda : « Que ressentez-vous ? » « Rien du tout », répondit l’Imam. Il ne ressentait rien, parce qu’il ne faisait que son devoir. La victoire et la défaite étaient toutes les deux magnifiques pour lui. De la même manière que la défaite ne le frustrait pas, la victoire aussi n’éveillait pas ses sentiments personnels.


Le plus grand accueil de l’histoire :


Le 12 Bahman 1357 (1er février), l’accueil le plus glorieux de l’histoire se produisait à Téhéran. Ce jour est l’un des plus mémorables et monumentaux de l’histoire de l’Iran contemporaine et l’enthousiasme du peuple en ce jour était indescriptible. Un nombre important de gens s’était rendu à Téhéran afin d’accueillir l’Imam. Vers six heures du matin, les rues étaient déjà bondées de monde et cinquante mille agents de force de l’ordre s’occupaient de la sécurité. La population décorait les rues de fleurs, pendant que dans leurs cœurs régnaient la joie et l’inquiétude. À 9 h 30 du matin, le bien-aimé de la nation et le porte-drapeau de la liberté, revenait au pays. Quelques instants après l’ouverture des portes de l’avion, l’Imam sortit devant de nombreux passionnés et partisans, sa main dans celle de l’homme français qui jouait le rôle de l’hôtesse et tout le monde pleura de joie. Les gens rendirent gloire à Dieu en criant, « Allah est le plus grand. » Et ce fut dans l’excitation et la surexcitation des gens venus l’accueillir qu’il posta son pied sur la cour de l’aéroport.


 


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