L'Imam Khomeini et La question de Velayat-e Faqih: Est-ce que le fondateur de la République islamique considérait-il la Velayat-e-Faqih supérieure à la constitution ?

Est-ce que le fondateur de la République islamique considérait-il la Velayat-e-Faqih supérieure à la constitution ? Ou estimait-il que cela était inclus dans la constitution ?

L'Imam Khomeini et La question de Velayat-e Faqih

ID: 59596 | Date: 2019/06/18
1.     La question de la constitution et sa considération dans la pensée de l’Imam Khomeini remontent essentiellement à avant la révolution islamique et on constate également cela quand on consulte son livre « Kachf-ul-Asrar ». L’Imam Khomeini jugeait que la gouvernance devrait être basée sur la constitution et que la constitution était la base de la gouvernance. Ce sujet est considéré comme l’essence de la pensée gouvernementale de l’Imam Khomeini. — certes, la loi dans l’acception de l’Imam, c’est la loi islamique—. il semble que cette vision s’est érigée auprès de l’Imam à partir de l’année 1944, période de la rédaction de son livre « Kachful-Asrar ». L’Imam dans ce livre, mentionne la question de la constitution. Bien entendu, à cette époque, il a formulé de sérieuses critiques reposant sur le fait qu’une partie de la constitution avait été imposée par la force au cours de la première ère Pahlavi.


Il a continué énergiquement ces critiques jusqu’en 1979. Il a réprouvé une partie de la constitution constitutionnelle qui avait été ratifiée sur la base de la force et a accepté l’amendement de la constitution renfermant l’adoption des lois fondées sur l’islam. Quelque part, il dit : « Nous ne reconnaissons pas cette constitution. Cependant, puisque vous la reconnaissez, au regard de cette même constitution, nous qualifions et considérions vos paroles d’illégitime et qualifions votre présence d’illégale. » Une autre étape importante du mouvement islamique est l’année 1962, l’année où l’Imam s’est encore appuyé sur la constitution. Cela signifie donc que dans la pensée de l’Imam Khomeini, la constitution et le fait de se cramponner dessus dans les cérémonies sociales et politiques n’avaient rien à voir avec la révolution islamique. Chaque fois que l’Imam voulait émettre une critique au gouvernement, il s’appuyait toujours sur la constitution. Cette façon de faire de l’Imam a continué jusqu’à vers les années 1978 et 1979, années marquantes la victoire de la révolution islamique.


2.     La question d’une nouvelle constitution a commencé à retentir dans les propos de l’Imam Khomeini, à partir du mois d’octobre 1978. Les exigences de la révolution et les manquements de la précédente constitution l’a poussé à réfléchir à la rédaction d’une nouvelle constitution. C’est pourquoi, à partir d’octobre 1978, il a exposé la question d’une nouvelle constitution et après cela, celle du conseil de la révolution. Si nous voulons percer l’essence principale et originelle de la pensée de l’Imam Khomeini dans l’administration politique des sociétés, nous devons professer que l’Imam fondamentalement n’estimait pas la vie sociale possible sans la loi et la mise sur pied d’un système judiciaire. Raison pour laquelle, à la veille de la victoire de la révolution islamique, ce sujet a été suivi attentivement par lui et le mécanisme de sa validation au sein de l’assemblée constituante, a été annoncée publiquement dans son discours du 2 février 1979 tenu au cimetière Besht-e-Zahra (le paradis de Zahra).    


 


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