Nouveau langage juridique de l'Iran: réponse européenne

Réagissant au nouveau langage juridique de l'Iran, les pays européens impliqués dans l'accord international sur le nucléaire iranien , Allemagne, France et Royaume-Uni, ainsi que l'Union européenne ont, une fois de plus, affiché jeudi leur soutien politique au Plan global d'action commun (PGAC) tout en rejetant ce qu'ils ont appelé «l'ultimatum» de l'Iran, qui leur a donné 60 jours pour assurer ses intérêts prévus dans l'accord et mais restés sans réponse, depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de Trump, il y a un an, du document multilatéral.

ID: 58999 | Date: 2019/05/05
Les ministres français, allemands et britanniques des Affaires étrangères, ainsi que la Cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, se sont dits, toujours « résolus » à maintenir et à mettre pleinement en œuvre, le Plan global d'action commun sur le nucléaire iranien (PGCA), tout en disant non au délai de 60 jours de l'Iran.

«Nous restons pleinement attachés à la préservation et à la mise en œuvre intégrale de la FASA, une réalisation essentielle du système mondial de non-prolifération nucléaire qui répond aux intérêts de tous en matière de sécurité», indique le communiqué, publié conjointement par la responsable de la politique extérieure de l'UE et les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères.

Mercredi, à l'occasion de l'anniversaire du retrait unilatéral et illégal des États-Unis du PGAC, le président iranien Hassan Rohani a annoncé que Téhéran arrêterait la mise en œuvre de deux obligations, au nom des articles 26 et 36 de l'Accord nucléaire, et cela pour un délai de 60 jours.

Téhéran reprendra les travaux sur l'enrichissement de l'uranium et la modernisation du réacteur à Arak, si les participants du PGAC ne remplissent pas leurs obligations réciproques.

À cet égard, les autorités iraniennes, en particulier le président Hassan Rohani, ont souligné que le pays poursuivrait ses activités nucléaires à des fins civiles et continue à respecter ses obligations et tout en les réduisant partiellement en vertu de ces deux articles.

Le président américain Donald Trump a annoncé en mai dernier que Washington se retirait de l'accord international nucléaire avec l'Iran réimposant toutes sortes des régimes de sanctions contre l'Iran.

Il a rétabli en novembre 2018, un embargo contre le secteur pétrolier iranien. Des restrictions successifs à des effets extrarégionaux qui touchaient également les clients et les pays qui faisaient du commerce avec l'Iran.


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